Les lauréats de la 18ème édition du Pri Honoré récompensés au Moca

La Réunion est en pleine Somen Kréol. Ce samedi 29 octobre, les lauréats de la 18 ème édition du Pri Honoré ont été récompensés au Domaine du Moca, dans les hauts de Montgaillard, à Saint-Denis.

Les lauréats

Une quarantaine de candidats a participé à ce concours destiné à promouvoir et défendre le créole réunionnais. Des textes ont été lus par le jury dans deux catégories : le fonnker, et la nouvèl.

Cette année, Patrick Cazanove remporte le premier prix dans la catégorie fonnker. Agé de 34 ans, Jean-Sébastien Lefranc a séduit le jury dans la catégorie nouvèl. 

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"Je suis passionné d’écriture, c’est une très belle reconnaissance pour moi et beaucoup d’émotions", confie Jean-Sébastien Lefranc sur Réunion La 1^ère. Il dédie son prix au marmailles du Port dont il est originaire.

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Le fonnker est une poésie en créole qui traite d’un état d’âme, d’un sentiment profond, d’une pensée. La nouvèl est un récit court qui se concentre sur une action unique.

Les vainqueurs repartent avec un chèque de 400 à 1 300 euros, l'édition collective de leurs œuvres par le Conseil de la Culture de l’Education et de l’Environnement (CCEE) et un bon d'achat dans une librairie de l'île. 

Deux fois moins de participants cette année

Lors de cette 18ème édition, une quarantaine de candidatures a été reçue. La participation est en baisse par rapport à l’an dernier. Ils étaient 82 participants en 2021 pour plus de 200 œuvres.

Les enjeux du Pri Honoré

La vocation du Pri Honoré est de favoriser le développement du créole réunionnais en tant que langue de communication et de culture alors même qu’un récent sondage, commandé par Lofis la lang kréol, indique que 85% des réunionnais reconnaissent le créole comme une langue à part entière.

"Il faut noter des avancées significatives pour la promotion de la langue régionale, au niveau institutionnel, avec notamment une étude sur la  création future d’un Institut public du créole réunionnais ainsi que la volonté d’aller vers la signature d’un Pacte linguistique", expliquent les organisateurs du concours. Ils rappellent aussi que "la Région vient de signer la charte bilingue de la collectivité".