Une vingtaine de salariés inquiets pour leur avenir et celui de l’aéroport international de Pierrefonds a réuni la presse locale ce matin. Ils veulent des réponses concrètes à leur revendications et rencontrer le président du SMP.
Ce sont des salariés très remontés contre la gouvernance du SMP, le Syndicat Mixte de Pierrefonds, qui tirent la sonnette d’alarme sur leur situation. Depuis l’élection du nouveau Président, le maire du Tampon Patrice Thien Ah Koon, à la tête du SMP, ce dernier n’est jamais assisté aux réunions du CSE, le Comité Social et Economique, pour répondre à leurs questions. Et elles sont nombreuses.
Pourquoi le budget supplémentaire entre la Région et la CIVIS n’a pas été voté ? Quelles sont les raisons du retard dans le versement des subventions ? Pourquoi les salariés ont perdu leur 13ème mois en 2023 ? Vont-ils en avoir un cette année ?
Une perte de pouvoir d'achat
Cette perte de pouvoir d’achat coïncide avec l’embauche d’un Directeur Général Adjoint, payé 130 000 euros par an, alors que le SMP connaît des difficultés financières. La moitié de cette gratification a été finalement versée, mais les 63 employés du syndicat mixte se demandent quand ils auront le solde.
Cette situation engendre de graves risques psychosociaux selon les syndicats, UNSA aérien et UR-974, ainsi que les élus au CSE. 10% du personnel serait même en arrêt maladie longue durée suite à cette situation. Les agents n’arrivent plus à se projeter. Tous se demandent ce qu’ils vont devenir l’année prochaine.
Pourtant, avant la crise sanitaire de la Covid-19, l’aéroport international de Pierrefonds accueillait chaque semaine une douzaine de vols, traitait plus de 100000 passagers par an. Cette année, le chiffre des passagers passant par l’aérogare ne devrait pas dépasser les 10 000.
“Si lé pa kapb, dépose lo mandat, si i gign pa suiv lo bato, mèt dan la main Gillot.”
Un syndicaliste de UR-974Réunion la 1ère
Une des pistes qui pourrait être suivie pour la sauvegarde de la plateforme aéroportuaire serait une reprise de la gestion par la CCIR qui gère l’aéroport international Roland Garros à Sainte-Marie.