Chaque année, la SEOR, Société d'Etudes Ornithologiques de La Réunion, recherche des bénévoles pour protéger les Tuit-Tuits. Oiseaux endémiques de La Réunion, ils sont en danger critique d’extinction.
Dans la forêt de la Roche Ecrite
Le rat est son plus grand prédateur. Pour protéger l'espèce, la SEOR organise des campagnes massives de dératisation et a besoin de bénévoles. "On le trouve que dans la forêt de la Roche Ecrite, c’est une surface petite et restreinte pour une espèce d’oiseaux", explique Jaime Martinez, agent de terrain à la SEOR.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Poser des postes de dératisation
Le Tuit-Tuit est un oiseau d’à peine 30 grammes. Ils sont en période de reproduction à partir de septembre et durant tout l’été. Cette nidification les expose à des prédateurs, principalement le rat, contre lequel la lutte passe par la pose d’appâts empoisonnés : des postes de dératisation.
"Il y en a plus de 1700, espacés d’environ 30 mètres, et ils sont hors des sentiers balisés, explique Jaime Martinez, agent de terrain à la SEOR. C’est beaucoup de travail, on pose environ 30 postes en une journée".
Besoin de bénévoles
C’est la raison pour laquelle la SEOR a besoin de bénévoles. Jusqu’au mois de septembre, des chantiers participatifs de dératisation se déroulent les mardi, mercredi, samedi et dimanche sur une journée ou deux avec bivouacs. Cette action est menée depuis cinq ans.
"Il va falloir aller hors sentier, et porter plusieurs kilos de raticides, donc nous avons besoin de bénévoles pour le faire et pour tout installer sur place, explique Jaime Martinez. Nous sommes une équipe de cinq à six personnes, c’est une tâche compliquée et grande à accomplir seul".
Cette action bénéficie du programme européen "Life Biodiv'OM" dédié à la protection de la biodiversité des départements d’Outre-mer.
De six à 52 couples
En 15 ans, les résultats sont plutôt encourageants, le nombre de couples de Tuit-Tuits a été quasiment multiplié par dix.
La Réunion compte aujourd’hui 52 couples répartis sur 1200 hectares, soit douze au kilomètre carré. En 2003, seuls six couples avaient été recensés lors du travail de protection.
Autre bonne nouvelle : sur une zone élargie à 3 000 hectares, des appareils de détection ont identifié la présence de d’autres spécimens.