La lutte contre la contrebande des richesses malgaches semble impossible. Ce pays insulaire de 587 295 km², qui possède 4 828 km de côtes, est l'un des plus pauvres de la planète. Il dispose de moyens maritimes, aériens limités et d'aucun satellite permettant de sécuriser ses frontières.
En 2025, malgré ces handicaps, le renforcement de la lutte contre les trafics semble porter ses fruits. En moins d'un mois, les forces de l'ordre ont arrêté des hauts fonctionnaires impliqués dans l'exportation de 53kg d'or, d'un député mêlé dans la contrebande de tortues et d'un second spécialisé dans la pêche et la vente, sans autorisation, d'holothuries.
La semaine dernière, les gendarmes de Madagascar, en liaison avec leurs homologues Tanzaniens, ont démantelé un réseau spécialisé dans le commerce illégal de tortues étoilées, nous apprend 2424.mg.
Dix-neuf suspects en détention provisoire
Le dossier prend sa source en Tanzanie où les forces de l'ordre ont interpellé deux commerçants Chinois suspectés d'être des exportateurs de tortues de la côte Est africaine. Au fil des auditions, les enquêteurs apprennent que la marchandise vient de Madagascar.
Les indications ont permis aux services de police d'arrêter un Tanzanien. L'homme était en possession de 800 tortues. Placé en garde à vue, il a fini par fournir les informations qui ont abouti aux arrestations de 19 Malgaches (6 femmes et 13 hommes).
Ils ont été placés en détention provisoire à la prison de Tsiafahy, proche d'Antananarivo.
Le ministère de l'Environnement et du développement durable indique dans un communiqué que ce coup de filet a permis de récupérer 2 700 autres tortues, soit 3 500 au total.