Le bilan des inondations à Madagascar s'alourdit chaque jour et il n'est pas encore définitif. De nombreuses communes sont encore inaccessibles. On ne compte plus le nombre de routes coupées, de ponts emportés, de maisons noyés et de glissement de terrains. L'essentiel des données enregistrées par le Bureau national de gestion des risques et catastrophes est provisoire, écrit Midi-Madagascar. Pourtant, il est déjà effroyable : 41 morts et 100 000 sinistrés.
Mercredi après-midi, le président de la République, Andry Rajoelina et le Premier ministre, Christian Ntsay étaient hier au chevet de la RN2. Cette route est vitale pour la capitale. Toutes les marchandises qui alimentent Tana débarquent dans le port de Tamatave. Le risque de pénurie était réel. La circulation a repris dans l'après-midi. L'un des premiers convoie de poids lourd va transporter 25 000 tonnes de riz. Ce riz sera dispatché dans les régions les plus reculées, explique L'Express de Madagascar.
L'aide internationale est indispensable
Le gouvernement a demandé des aides internationales. Seule, Madagascar ne dispose pas des moyens nécessaires pour répondre à l'urgence. Les dégâts occasionnés par les intempéries sont colossaux. Les routes, les maisons, les bâtiments publics, écoles, hôpitaux, cultures, troupeaux, terrains ont souffert des trombes d'eau qui se sont abattues sur la moitié Nord de la Grande île pendant plus d'une semaine.
Le gouvernement souhaite également tirer des leçons de ces pluies diluviennes. Le plan d'aménagement de la ville basse et de la banlieue de Tananarive devra tenir compte des incidents répertoriés ces derniers jours. Il faut mettre fin aux constructions, aux barrages et aux remblais sauvages. Une étude précise, des risques géologiques, doit être réalisée dans plusieurs quartiers de la capitale. Enfin, l'exécutif a fait part de son souhait de voir sortir de terre l'autoroute entre Antananarivo et Toamasina. Une construction qui doit débuter cette année, nous apprend Madagascar-Tribune.