Madagascar : 45 morts lors d'une attaque de dahalo dans le Sud-Est

Les dahalo multiplient les attaquent dans le Sud de Madagascar. L'implantation d'une compagnie de gendarmerie, dans la région, n'a rien changé. Les faits remontent au vendredi 17 septembre 2021. 120 criminels ont déferlé sur les villages du district de Befotaka Sud. Bilan : 45 morts.

Au mois de mai dernier, le président de la République de Madagascar, inaugurait une compagnie de gendarmerie, sur les hauts plateaux du Sud de la Grande île, à proximité des villages régulièrement pillés par les dahalo. Malheureusement, cette installation n'a pas eu d'effets sur les bandes de pillards. En fin de semaine dernière, vendredi 17 septembre précisément, 120 bandits ont participé à une descente dans les villages du district de Befotaka Sud. Les militaires ont tenté de les arrêter, mais l'opération n'a pas empêché les criminels d'incendier les maisons et tuer les familles qui tentaient de résister. Le bilan est tragique, Madagascar-Tribune compte près de 50 morts. 

Le ministre de la Défense nationale, le général Richard Léon Rakotonirina, souligne : "Les décès concernent ainsi aussi bien les assaillants que la population". Un carnage !

45 morts dont 34 dahalo

 

L'assaut des pillards d'une rare violence a débuté vendredi vers 5h du matin. Les villageois se réveillaient et se préparaient tranquillement, quand les criminels se sont abattus sur les villages d'Ambohitsohy et de Vohitsimbe, précise L'Express de Madagascar. Les tirs ont éclaté dans la nuit, sans que les paysans puissent agir. Avant l'aube, une partie des bandits a emporté des troupeaux de zébus, incendiés des cases et fait main basse sur les quelques richesses de leurs victimes. Quatre escadrons de gendarmerie ont été dépêchés sur place pour prêter main-forte aux villageois. 

Ces affrontements ont permis aux assaillants de protéger la fuite des voleurs qui se sont évanouis dans la brousse. Ces bandits n'hésitent pas à se sacrifier. 

Le calme est revenu en fin de matinée. Le sol était jonché de cadavres. 41 dahalo, 4 paysans ont été tués dans ces échanges de coups de feux. La Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) va entreprendre une enquête indépendante. Son but trouver des solutions pour mettre fin à ces carnages incessants.