Les semaines et les mois à venir risquent d’être dramatiques dans le Sud et le Sud-Est de Madagascar. Comme prévu par les Organisations non-gouvernementales, qui œuvrent sur place, les cyclones et la sécheresse ont eu raison des rares plantations. Les réserves de nourritures sont épuisées et l’eau n’est plus potable.
600 femmes et leurs nouveaux nés ont trouvé refuge à Ifanirea. Le maire de la commune demande de l’aide pour venir au secours de cette population qui vivait en brousse : "Ils ont consommé des plantes non-comestibles, car il n’y a plus rien à manger dans leurs villages. Lorsque leur état s’améliore, ils quittent le site pour donner la place à d’autres enfants qui ont besoin de soins urgents".
Les aides versées par l’ONU ne suffiront pas
Le 4 octobre dernier, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) estimait qu’en cette fin d’année 2022, au moins 500 000 malgaches seraient victimes de malnutrition dont 91 000 de formes aigües, écrit Midi-Madagascar.
Ces chiffres risquent d’être dépassés. Les 577 millions de dollars versés en juillet 2022 pour lutter contre la famine des enfants ne suffiront pas. Le kéré gagne du terrain. La sécheresse s’étend et les pluies diluviennes des cyclones ont eu raison des sols arables de la côte Sud-Est.
Désormais, les ONG interviennent dans des zones qui étaient préservées de ce fléau.
Dimanche, Jean-Brunelle Razafintsiadraofa, député de secteur, expliquait à L’Express de Madagascar : "Six cents mères et leurs enfants en bas âges sont actuellement hospitalisés. S’ils n’avaient pas été pris en charge, certains ne seraient plus de ce monde, ce soir".