Le nombre de Malgaches qui vivent sous le seuil de pauvreté a encore augmenté en 2022. Avec la crise Covid et la guerre en Ukraine, les prix des énergies, des matières premières et des produits de première nécessité ont flambé.
Dans le même temps, la réduction des échanges, le confinement, la fermeture des aéroports et des ports ont durement réduit les exportations. Dans ce contexte, très défavorable, les premières victimes sont les plus fragiles.
Madagascar comptait, en 2017, 73,7% de personnes vivant sous le seuil de pauvreté (79,6 en milieu rural et 50,3% en ville). Depuis 2020 et la crise Covid, la situation globale n'a cessé de se dégrader. Aujourd'hui, 81% des Malgaches vivent avec moins de 2,15 $ par jour (2 €), précise L'Express de Madagascar.
L'extrême pauvreté
Selon le dernier rapport de la Banque Mondiale, une majorité, d'habitants de la Grande île, dispose uniquement de 7 575 ariary par jour, soit 1,75 € (moins de 53 € par mois).
Cette situation dramatique influe sur des choix permanents entre alimentation, logement et habillement. Les bidonvilles se multiplient dans la banlieue de Tananarive et de toutes les agglomérations.
Ces familles déshéritées sont les premières victimes des intempéries. Les inondations des faubourgs de la capitale démontrent les conséquences de cette tragédie.
Les enfants des rues sont toujours plus nombreux. Déscolarisés, ils dorment sur les trottoirs et vivent de mendicité.
L'institut Bretton Woods écrit : "Toute personne qui dispose de moins de 2,15 dollars par jour est considérée comme vivant dans l’extrême pauvreté", nous apprend 2424.mg.