Les clients de la JIRAMA, société d'État en charge de la distribution d'eau et d'électricité, n'ont parfois pas les moyens de régler leurs factures et, aussi, pas envie. Depuis des mois, la presse malgache consacre des articles sur les délestages, les pénuries, les pannes et les incidents dont sont victimes les réseaux électriques ou les canalisations transportant l'eau potable.
La publication d'un communiqué de l'entreprise nationale, le 2 août 2024, annonçant son intention d'infliger des pénalités de retard, aux abonnés qui ne payent pas les factures en temps et en heure, a provoqué une vague d'indignation.
L'Express de Madagascar a rencontré les clients mécontents. Athanase Razafindrabe, résume l'avis général des abonnés en colère : "Il n’y a pas de cohérence, la Jirama va nous sanctionner alors que le service qu’elle offre est totalement insatisfaisant et déplorable. La seule option pour cette société est de fournir des services de bonne qualité. Ainsi, elle pourrait procéder à des pénalités pour le retard de paiement des factures".
L'électricité indispensable pour les pompes à eau
Les délestages, qui touchent principalement la capitale et sa banlieue, sont dus à des pannes, mais aussi à un manque d'approvisionnement en fuel lourd pour faire tourner les moteurs deux temps de l'usine thermique, écrit News-Mada.
Ces coupures, toutes les nuits, mais aussi en journée, fatiguent les usagers et handicapent les entreprises. Comment honorer les commandes des clients quand elles sont contraintes au chômage technique faute de courant ?
Ces privations ne sont pas réservées à la capitale précise le rédacteur. En fait, toutes les grandes villes sont confrontées à cette pénurie.
Cette insuffisance chronique impacte l'industrie, mais aussi la distribution d'eau. Sans énergie, les pompes ne peuvent pas fournir la force nécessaire à l'écoulement du précieux liquide.