Madagascar : deux passeurs, de travailleuses à destination de la péninsule arabique, interpellés

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Deux passeurs malgaches ont été interpellés. Ils tentaient d’envoyer des femmes vers les pays du golfe, où elles seraient devenues les employées de maison de riches propriétaires. Ces dernières années, après des dizaines d’affaires de maltraitance, la Grande île a interdit à ses ressortissantes d'accepter ces postes de domestiques.

Deux hommes ont été interpellés par les services de la Police de l’Air et des Frontières de Madagascar d’Ivato. Les suspects, âgés de 43 et 54 ans, devaient s’envoler vers Dubaï en compagnie de cinq femmes originaires du Nord.

Les "candidates à l'immigration", âgées de 23 à 31 ans, avaient donné leur accord pour décrocher un poste de domestique au service de riches propriétaires de pays de la région.

Selon les informations recueillies par les inspecteurs de la PAF, arrivées sur place, elles auraient été prises en charge par un troisième individu. C’est ce dernier, qui devait leur décrocher un travail à Oman, au Koweït ou en Arabie Saoudite.

Des allers sans retour


Les passeurs avaient demandé et obtenu 5 millions d’ariary de chaque candidate à l’exil. Une somme avec laquelle, ils fournissaient un aller simple pour Dubaï. Au total, vingt malheureuses devaient s’envoler en direction des Émirats arabes unis dans les prochains jours.

Les autorités policières malgaches ont tenu à rappeler : "Ces personnes sont toujours victimes de traite. Il n’y a aucune offre d’emploi formelle et pas le moindre contrat de travail dûment examiné par les autorités du pays. Nous connaissons tous, les souffrances que ces femmes subissent une fois là-bas. C’est pour cette raison que nous les protégeons."

Pour mémoire, depuis 2013, Madagascar interdit aux femmes du pays d’accepter un emploi dans l’un des pays précédemment cités.

La traite de travailleurs malgaches à l’étranger, comme la traite d’enfants à des fins sexuelles demeure une préoccupation majeure, des organisations non gouvernementales installées sur l’île Rouge, conclue L'Express de Madagascar.