Les médecins des hôpitaux de Tana et d'Ankazobe sont sous pression. Entre les allergies dues à la pollution, aux bronchiolites, la réapparition des épidémies de rougeole et de rubéole, ils n'ont plus une minute de disponible.
Surtout que dans le même temps, les services des urgences doivent accueillir toutes les victimes d'accidents et de maladies "traditionnelles".
L'Express de Madagascar a rencontré les parents des petites victimes de ces éruptions cutanées : "Mon aîné a été le premier touché. Au bout de trois jours, les éruptions ont disparu. Il n'avait pas de fièvre. Quelques jours plus tard, mon benjamin avait des boutons sur le corps et le visage. Chez lui, la maladie a été plus longue," explique une mère de famille.
Une contagion très rapide
Les médecins doivent rapidement identifier la maladie dont souffre les enfants. La rubéole est généralement "bénigne", alors que la rougeole peut s'avérer nettement plus compliquée. En 2018, lors de la précédente épidémie de rougeole, les médecins avaient déploré plusieurs décès.
L'isolement du malade et des enfants de la classe est l'une des rares solutions. "Ces maladies sont très contagieuses. On doit préserver les plus vulnérables. C'est mieux si les enfants qui présentent des symptômes ne vont pas à l'école", confit un médecin scolaire.