Des essaims de criquets déferlent sur les rizières de Boeny et Menabe. Pour lutter contre l'invasion acridienne, le ministère de l'Agriculture a déployé ses agents et des pesticides dans les sept régions touchées. Leur feuille de route est de limiter la progression des insectes et sauver les cultures qui sont encore intactes.
Quelques criquets ont été détectés à Tananarive. La menace est prise au sérieux, mais elle semble contenue.
L'exécutif a révélé, lundi, que 57 020 ha de la région de Menabe ont été dévastés. À Sofia et Boeny, 1 747 ha victimes des criquets ont pu être traités et ont permis de limiter la casse. Le nuage de gloutons s'est déplacé vers Port-Bergé où la situation est, selon les autorités, sous-contrôle, précise Midi-Madagascar.
135 000 ha déjà traités
En septembre 2021, déjà, la Grande île avait dû lutter contre ces envahisseurs. En conséquence, le ministère disposait des pesticides suffisants pour enrayer une nouvelle explosion d'insectes.
En mai, ces essaims circulent dans les régions d'Atsimo Andrefana, Ihorombe, Androy, Anosy, Boeny, Haute Matsiatra et Menabe. Un spécialiste du ministère en charge de la lutte contre ces nuisibles explique : "Le développement de ces criquets migrateurs a été favorisé notamment par le passage des cyclones dernièrement dans ces régions infestées. Nous avons déjà lancé la campagne de lutte antiacridienne depuis septembre dernier. Jusqu’à présent, une superficie totale de 134 615 hectares a été traitée et protégée suite à l’intervention de l’équipe du centre d’éradication des criquets ou IFVM."
Pour l'instant, ce fléau semble se cantonner dans le Sud et dans l'Est de Madagascar. Espérons que la stratégie basée sur la pulvérisation de pesticide va permettre de sauver les cultures, comme le souligne L'Express de Madagascar. L'enjeu majeur est la préservation des ressources alimentaires essentielles pour la population malgache.