Madagascar : l'État va bloquer les prix de plusieurs produits

L'Etat va bloquer les prix de vente des produits de première nécessité. La liste sera dévoilée dans la journée
Où s'arrêtera la flambée des prix des produits de première nécessité ? La valse des étiquettes est continuelle depuis la fin du mois de mars. L'État va intervenir, ce mardi 5 avril 2022, pour fixer les prix de vente des aliments indispensables.

L'État malgache est contraint d'intervenir pour limiter la casse sociale. Dans la journée, il va fixer les prix de plusieurs produits de première nécessité afin de juguler la flambée des prix. La crise Covid et maintenant la guerre en Ukraine sont autant de difficultés pour les transitaires. Les prix des carburants, mais également des produits de première nécessité s'envolent sur les marchés boursiers. La spéculation explique en grande partie cette soudaine augmentation de plusieurs produits. 

La FAO (Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) estime que nous ne sommes qu'au début de cette inflation. Elle estime que l'envolée des énergies, donc du fret maritime va faire exploser le coût des produits alimentaires. Les pays pauvres, dépendant des exportations et des importations, comme Madagascar sont menacés d'une crise alimentaire sans précédent, précise L'Express de Madagascar

Une crise déjà très inquiétante

De nombreuses familles malgaches vivent dans un dénuement inimaginable pour des occidentaux. Hier, les parents pouvaient offrir une sucrerie, de temps en temps à leurs enfants, aujourd'hui, c'est fini ! 

Le journaliste de Midi-Madagascar s'est rendu dans une épicerie du quartier d'Ambohibao à Tananarive. En quelques minutes, le litre d'huile en vrac est passé de 8 700 ariary à 9 000, avant de quitter le commerce, elle était affichée à 10 000 ar le litre. 

"J'ai du mal à m’en sortir. Dans ma famille, on est obligé de nous contenter du strict nécessaire. On n’a pas droit à des extras », déplore Holisoa, mère célibataire du quartier. Les prix des autres denrées alimentaires se sont également envolés sur les marchés (le riz local ou importé, la farine, le sucre, les pâtes). 

L'inquiétude grandit dans tous les pays pauvres où la tension devient palpable.