Le Collectif maintient la pression sur le gouvernement de transition et les magistrats de la Haute Cour Constitutionnelle en multipliant les manifestations et les marches pour tenir un meeting sur la Place du 13 mai.
Samedi, les manifestants emmenés par les dix têtes d’affiche de l’opposition ont convergé vers leur objectif, mais ce défilé a vite été interdit d’avancer par un cordon de gardes mobiles. Comme annoncé par le préfet de police de la capitale et le garde des Sceaux, les gendarmes ont fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser les partisans, faisant plusieurs blessés, nous apprend L’Express de Madagascar.
Dans la soirée, Marc Ravalomanana et les neuf autres candidats ont annoncé qu’un nouveau défilé serait organisé avant la fin de la semaine. Ils n’ont pas donné plus de précision à la presse pour éviter que les militaires les attendent.
Le premier tour est prévu le jeudi 16 novembre 2023
Le temps est désormais compté pour le Collectif. Cette stratégie de la prise de la Place du 13 mai pourrait s’avérer perdante, selon les observateurs. Pourtant, Marc Ravalomanana, l’ex-président, n’en démord pas : "C’est sur la Place du 13 mai qu’ils m’ont renversé et on va les renverser au même endroit".
Pendant ce temps, Andry Rajoelina, le Chef de l’État sortant, poursuit sa campagne loin de la capitale. Seul Siteny Randrianasoloniaiko, ex-membre du collectif, a décidé de se lancer dans la course du premier tour de l’élection présidentielle. Ce choix, sera-t-il payant ? La réponse sortira des urnes le 16 novembre dans la soirée, si le rendez-vous a lieu.
La HCC, comme les autorités civiles et militaires affirment que les électeurs pourront voter en toute quiétude le 16 novembre. Ils invitent les candidats du Collectif à "se concentrer sur l’élection. Les troubles ne conviennent pas aux compatriotes et à la vie quotidienne des gens", confie le général Angelo Ravelonarivo, préfet de police Général, à 2424.mg.