Madagascar : le Conseil des ministres retransmis en direct à la télévision

Le Conseil des ministres, qui s'est tenu ce mercredi 8 janvier 2025, était retransmis en direct à la télévision malgache. Le Président, Andry Rajoelina, a exigé des résultats dans la lutte contre l'inflation, les feux de forêts et la production d'énergie photovoltaïque.
Le Conseil des ministres, de ce mercredi 8 janvier 2025, était retransmis en direct à la télévision malgache. Pour cette première, le président de la République, Andry Rajoelina, était présent. Il a exigé des résultats plus rapides de la part des représentants du gouvernement en matière de lutte contre la hausse des prix du riz, les feux de forêts et souhaite une accélération de l'implantation de centrales photovoltaïques.

C'était une première, mais pas la dernière fois qu'un Conseil des ministres de Madagascar était retransmis en direct à la télévision, ce mercredi 8 janvier 2025. Bien avant la diffusion de ce rendez-vous politique, les journalistes politiques de la Grande île avaient eu vent de l'intention du Président, Andry Rajoelina, de recadrer plusieurs membres du gouvernement. 

Cette indiscrétion s'est avérée exacte. Dans un premier temps, le président de la République a expliqué son choix du direct télévisé. Selon lui, il permettra aux citoyens de suivre de manière transparente les décisions de l'Exécutif. 

Ce choix précisé, le locataire du palais d'Iavoloha a rappelé qu'il attend du gouvernement de trouver des solutions concrètes aux problèmes d'eau, d'électricité, pour limiter la hausse des prix du riz et d'améliorer la lutte contre les feux de forêt, note L'Express de Madagascar.

La baisse des prix du riz en priorité

L'urgence absolue, lors de ce Conseil des ministres télévisé, était clairement la lutte contre la hausse des prix du riz. Le Président a conscience de l'impopularité que génère une hausse execessive de cet aliment de base pour la population. Il a exigé du ministre du Commerce de mettre en place les outils qui permettent de réguler le cours de cette graminée. 

Devant les membres du gouvernement et le Premier ministre, Andry Rajoelina a recommandé la mise en place d'une réglementation, des marges des acteurs de cette filière : "La population doit pouvoir supporter le prix du riz", souligne-t-il. "Il est inacceptable qu’une minorité dicte les prix. Il n’y a pas de place pour la spéculation à Madagascar", relève 2424.mg.

Le ministre souhaite que rapidement le prix d'une "moke" (kapoaka en malgache) de riz local n'excède pas 1 000 ariary (0,21 €) et que le même produit, importé, s'affiche à 800 ariary (0,16 €).