Le dernier bilan du passage sur la Grande île de la tempête tropicale Cheneso s’est alourdi. Dimanche, le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes officialisait 33 morts, 20 disparus 90 870 sinistrés et 34 114 personnes déplacées, répartis dans 115 sites d’hébergement d’urgence, nous apprend 2424.mg.
Ces familles, qui vivent dans des lieux inondables, rejoindront-elles la cohorte des sinistrés, une fois qu’elles pourront enfin retrouver leurs villages ?
Combien de temps devront-elles attendre avant de quitter les refuges ? Depuis le début de la semaine. Les épisodes pluvieux orageux se succèdent. Ils étaient concentrés sur le Nord et l’Ouest en début de semaine. Ils concerneront davantage le Nord-Nord-Est et la côte Est, ce jeudi.
Espérons que l’accalmie entrevue se prolonge pour offrir un peu de répit aux familles durement éprouvées.
Des écoles, des routes, des cases détruites
Quels seront les moyens mis à la disposition des Organisations non-Gouvernementales (ONG) pour aider les villageois en détresse ? La réponse est urgente ! Mille cases ont été détruites dans 17 régions. Quatre-vingt-dix-huit établissements scolaires ont été inondés, voire gravement touchés. À Boeny, quatre-vingt-quatre salles de classe ont été dévastées. 102 000 enfants sont privés de cours et ne retrouveront pas le chemin de l’école avant des semaines, nous apprend L'Express de Madagascar.
Les routes, les ponts sont impraticables. Les cultures sont partiellement anéanties et les troupeaux, au mieux, dispersés. La moitié du pays a été fragilisée. Le moindre nouvel épisode cyclonique sera dramatique.
Pourtant, en ce début d’année 2023, rare sont les médias centrés sur cette catastrophe. Les futures élections présidentielles accaparent les unes. Quid de l’avenir du pays, des jeux des îles, la Grande île parviendra-t-elle à faire front si de nouveaux épisodes météorologiques se présentent ?