La gousse de vanille de Madagascar, va-t-elle trouver preneur à 250 $ le kg ? Prix imposé par l’état. Les 88 exportateurs malgaches, accrédités pour ce commerce dans le monde, viennent de se faire tirer l’oreille par le ministre en charge du dossier.
Ils étaient réunis à Tananarive où, Edgard Razafindrahavy leur a donné 15 jours, pour acheter l’ensemble de la production malgache. S’ils tardaient à suivre cette injonction gouvernementale, le ministre se tournerait vers les postulants en attente d’une autorisation, nous apprend L’Express de Madagascar.
Cette réunion de crise a été organisée suite à la manifestation des planteurs de la région de Sava. Les agriculteurs ont défilé dans les rues de plusieurs villes pour protester contre la disparition des exportateurs. Ils attendent depuis des semaines de vendre la récolte de 2022.
Des kilos de gousses de moindre qualité
Les exportateurs soulignent qu’ils ont toutes les peines du monde à écouler la marchandise au prix exigé. La vanille malgache, en vrac, n’attire pas les acheteurs. Ils estiment que la qualité globale du produit est trop variable. Elle est achetée pour des productions industrielles.
Cet argument a été entendu : "Sous certaines conditions, les exportateurs pourraient être autorisés à exporter à 140 dollars la catégorie de vanille dénommée "cuts" dont le taux de vanilline est de 1,2%. Et ce, à raison de 10% du tonnage total d’exportation. Et pour éviter les tentatives, un Task Force sera mis en place pour veiller au respect des dispositions prises", écrit Midi-Madagascar.
Le Groupement des Exportateurs de Vanille de Madagascar, a réagi. Dans un communiqué, ils remercient le Président de leur accorder un délai de 120 jours pour rapatrier les devises de la marchandise exportée par bateau. Ils rappellent, également, qu'il sera difficile de maintenir la barre des 250 $. Le kg de vanille verte ou en vrac ne trouvera pas d’acquéreurs.