Après les traditionnels discours d'ouverture, le président de la République de Madagascar, invité d'honneur de la Rencontre des Entrepreneurs Francophones organisé par le MEDEF à Longchamp, a présenté le projet économique de son pays pour les années à venir. Devant 600 dirigeants de grandes entreprises implantées dans le monde, le chef de l'Etat a réaffirmé son intention d'offrir toutes les facilités espérées aux investisseurs qui souhaitent s'installer dans son pays.
Immédiatement, il a dévoilé le futur label Vita Malagasy : "Toutes les innovations faisant preuve de créativité et d'intelligence économique seront encouragées et soutenues par l'Etat", et de préciser les modalités, "notre terroir d'exception nous confère une situation privilégiée offrant d'innombrables perspectives de partenariat et sources d'opportunités d'investissements. Mais cela implique un rapport plus juste et plus équitable dans un esprit de croissance partagée", écrit L'Express de Madagascar.
Madagascar souhaite moderniser ses infrastructures
Le Président n'est pas venu seul. Il est accompagné des ministres du Tourisme, de l'Artisanat et des Métiers, des Affaires Étrangères et de l'Énergie. Ce choix n'est pas le fruit du hasard. Les quatre membres du gouvernement sont les interlocuteurs privilégiés des potentiels investisseurs. Les deux premiers sont en charge des filières porteuses. Les deux autres ministres doivent s'assurer de la faisabilité d'un projet. Il est parfois question de droits douaniers, d'autorisation d'exploitation, de difficultés d'approvisionnement en énergie, de routes, d'environnement, d'implantation, de construction et plus simplement de main d'œuvre formée.
Avant de quitter la tribune, Andry Rajoelina a livré sa vision de la coopération qu'il souhaite : "Les priorités de Madagascar sont l’exploitation d’énergies renouvelables, l’industrialisation pour produire localement tout ce dont les Malagasy ont besoin dans leur vie quotidienne. Notamment dans des secteurs spécifiques tels que la cimenterie, la sucrerie… L’autosuffisance alimentaire. La création de valeur ajoutée à nos ressources afin d’émerger sur la scène internationale", écrit Midi-Madagasikara qui souligne : "Le chef de l’Etat malgache a eu droit à une « standing ovation » à la fin de son discours".