Madagascar : les meurtriers présumés se sont évadés de la gendarmerie d’Ikongo

Le flou règne encore à Ikongo, après les incidents du 19 août 2022. Les quatre hommes suspectés de meurtre et de tentative d'enlèvement se sont enfuis de la gendarmerie. La femme et la fille de l'un d'eux ont été assassinées
Les quatre hommes, suspectés du meurtre d’une femme et d’une tentative d’enlèvement d’un enfant albinos fin août, se sont évadés de la gendarmerie. Ils auraient profité de la confusion lors de l’attaque de la gendarmerie par la population pour prendre la fuite.

La tragédie d’Ikongo n’a pas fini de faire des vagues. La confiance de la population malgache, envers la gendarmerie, la justice et les politiques, était déjà vacillante, mais elle s’est fortement réduite ces quinze derniers jours.
Les faits suffisent à illustrer, ce déficit de crédit.

Le 29 août 2022, quatre meurtriers présumés et potentiellement kidnappeur d’enfant albinos, sont interpellés et placés en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie d’Ikongo.

Les villageois se regroupent et manifestent. Ils veulent se faire justice et invoquent le principe de : "la vindicte populaire".

 Les militaires s’interposent et ouvrent le feu ! 21 morts et plusieurs blessés graves.

Une femme et la fille d’un suspect assassinées


Quinze jours se sont écoulés, les autorités ont tenté de ramener le calme, en expliquant que les différentes parties avaient tenu leur rôle. La justice, la gendarmerie et les politiques ont annoncé, après la tragédie, leur volonté de faire la lumière sur les faits de ce 29 août 2022.

Aujourd’hui, 2424.mg nous apprend que la femme et la fille de l’un des quatre suspects ont été retrouvées mortes à proximité d’un point d’eau de la ville d’Ikongo. Selon, les autorités locales, les victimes ont été assassinées. Les corps portaient des traces de coups de couteau.

Le site révèle également que les autres détenus ont pris la fuite. Ils se seraient échappés de la brigade, profitant de la confusion provoquée par la manifestation et les tirs des militaires.

Le Général Serge Gellé, secrétaire d’Etat de la gendarmerie nationale, s’interroge : "Ont-ils pris la fuite, ont-ils été tués ?"