La campagne électorale pour les élections présidentielles à Madagascar s’annonce très tendue. L’armée a été placée en alerte orange et les passes d’armes verbales entre onze candidats officiels et le président sortant confirment chaque jour que la tension monte. Un dérapage n’est pas à exclure !
Mardi, les magistrats de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) ont rejeté la requête des adversaires d’Andry Rajoelina. Ils estimaient qu’en renonçant à ses fonctions de président de la République, pour devenir candidat à un nouveau mandat, il avait abandonné son poste et donc renoncé à toutes fonctions dans l'avenir, écrit L’Express de Madgascar.
Pas de meeting commun au stade Mahamasina
Pour la HCC : les requérants ne sont pas habilités à saisir la Haute Cour et ni à exercer un contrôle de la constitutionnalité. Les magistrats n’ont donc pas à répondre sur le fond, les plaignants ne disposent pas du droit de déposer et de contester une décision constitutionnelle. En clair, les décisions de la HCC et la démission du président ne sont pas contraires à la constitution malgache.
Dans la soirée, les onze candidats apprenaient qu’ils ne pourraient pas disposer du stade Mahamasina à Antananarivo, où ils avaient décidé de tenir un meeting commun, vendredi. Ce rendez-vous ne pourra pas avoir lieu dans son enceinte, prévient un communiqué des responsables du palais des sports qui accueille ce soir-là des compétitions inscrites au calendrier depuis des mois, précise 2424.mg.
Les chefs de l’Église ont reçu onze candidats
Onze des treize candidats étaient reçus, mardi soir, par les chefs de l’Église de la Grande île. Cette rencontre, présidée par le pasteur Ammi Irako Andriamahazosoa, président de cette organisation, a pour le but de : "Créer un dialogue intermalgache. Éviter une crise politique qui mine le développement du pays."
Si l’initiative est louable, ce pari n’est pas gagné. En quittant les lieux, Augustin Andriamananoro, le représentant d’Andry Rajoelina, a déclaré à la presse, "Suite à la nouvelle organisation de la réunion, nous ne participerons pas aux discussions", nous apprend Midi-Madagascar. À suivre…