Le président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, est à Glasgow pour alerter les 200 chefs d'Etats présents et les 30 000 participants sur la crise climatique qui frappe déjà le Sud de son pays. La Grande île est à la 173ème place, sur 188 pays, en terme d'empreinte écologique. Pourtant, depuis 4 ans, plus d'un million cent mille malgaches souffrent de faim et de soif. La sécheresse frappe le Sud du pays. Les émissaires de l'ONU tentent en vain d'alerter l'opinion publique sur cette tragédie. Pourtant il est plus souvent question des améthystes que des enfants, des femmes et des hommes.
Pour lutter contre la déforestation et permettre à la population de faire cuire ses aliments, chauffer de l'eau, etc, Andry Rajoelina demande aux pays riches une enveloppe de 100 millions de dollars afin d'équiper 5 millions de foyers de cuisinières fonctionnant à l'éthanol. Une solution simple pour mettre fin au charbon et à la déforestation écrit 2424.mg.
Le changement climatique n'a pas de frontières
Le changement climatique semble être lointain, abstrait, impossible, une chimère. À Madagascar, la déforestation, la corruption, la chasse de la faune endémique, les trafics de bois de rose, de pierres précieuses, les brûlis pour les cultures, le braconnage et l'exportation de tortues terrestres, d'holothuries, la pêche d'espèces protégées ont un impact négatif sur l'environnement immédiat. Le changement climatique trouve, lui, son origine très loin du lieu où il frappe.
Il devient banal de dire que cette réalité est contre intuitive, pourtant les rapports du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) parviennent invariablement aux mêmes conclusions. La modification générale et le réchauffement global sont dus aux émissions de gaz à effet de serre liés à l'industrialisation qui a débuté en 1900 dans l'hémisphère Nord. Le changement climatique est global. Nous sommes sur une seule et même planète. La délégation malgache veut plaider pour une meilleure répartition dans le monde des crédits carbones. Les pays vulnérables, précise L'Express de Madagascar, doivent être priorisés.