Madagascar : une pénurie d'essence supposée provoque la cohue dans les stations-services

Les files de véhicules s'allongent devant les stations-services depuis le début de la semaine. Malgré l'intervention "rassurante" des responsables de l'Office malgache des hydrocarbures la crise perdure. Une ruée vers l'or noir injustifiée selon les importateurs. Un supertanker arrive vendredi.
Madagascar, va-t-elle être privée d'essence ? Les responsables de l'approvisionnement de la Grande île, affirment que non ! Pourtant, depuis le début de la semaine, et même pendant le week-end, les stations services ont été littéralement prises d'assaut par les usagers de la route qui redoutent une pénurie.

Les importateurs et les distributeurs de l'Office malgache des hydrocarbures (OMH) sont intervenus à la télévision pour rassurer la population, mais le message n'a eu aucun impact constate Midi-Madagascar.
 

La ruée vers les stations-services provoque une pénurie

Pire, les ruptures de stocks provoquées par ce soudain afflux de clients, a fait monter la crainte de la pénurie annoncée sur les réseaux sociaux. De fait écrit le Madagascar-Tribune, la pénurie d'essence sans plomb est devenue une réalité sur Antananarivo. Les taximans et chauffeurs routiers sont au chômage technique.

Cette poussée de fièvre est à l'origine de cette panne sèche dans les stations. De nombreux gérants attendent d'être ravitaillés pour rouvrir, mais impossible de livrer tout le monde en même temps sur un territoire aussi vaste. 
 

12 000 ariary le litre au marché noir

Comme toujours, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Il est possible de trouver de l'essence au marché noir. "Sous le manteau", le litre se vend 12 000 ariary (3,01 euros) depuis le début de la semaine révèle L'Express de Madagascar, contre 3 500 à 4 200 ariary (0,88 à 1,05 euro) normalement dans une station.

Selon les pétroliers, le supertanker qui approvisionne le pays va arriver en fin de semaine. Il a pris un peu de retard, mais rien de dramatique. Les stocks doivent normalement permettre à Madagascar de tenir 21 jours. Un laps de temps largement suffisant pour intervenir en cas de réelle pénurie.