Trois ministres étaient à Nosy Be, ce vendredi 1er avril 2022, pour annoncer le retour des vols internationaux et l'afflux des touristes. Le ministre du Tourisme, Joël Randriamandranto, était accompagné du ministre de l'Intérieur, Justin Tokely et du secrétaire d'état en charge de la gendarmerie, Serge Gellé. Le militaire a déclaré devant les gendarmes du district : "Nous invitons tout un chacun à prendre ses responsabilités pour prévenir tout problème ou toute infraction à la loi", écrit 2424.mg.
Surveiller le respect des mesures sanitaires, c'est bien, mais la lutte contre les trafics est clairement devenue la priorité du nouveau gouvernement. Les enquêtes concernant la contrebande d'or vers les Comores, puis les Émirats Arabes Unis ont démontré que Nosy Be était une porte ouverte. Le ministre de l'Intérieur et le secrétaire général de la gendarmerie veulent la refermer.
Des "visas free" pour relancer le tourisme
Les acteurs locaux du tourisme, hôteliers, restaurateurs, agences de location de voitures, pêcheurs au gros, comme les petits commerçants espèrent que des facilités seront offertes aux touristes. Ils émettent les idées de la prise en charge par l'état du coût du visa de 35 € (pour un mois), ils espèrent également que les compagnies ariennes vont alléger le prix des billets et réduire les taxes pour relancer la destination.
De leurs côtés, le ministre et le patron de la gendarmerie ont demandé aux représentants des compagnies présents à Nosy Be, deux sièges dans chaque avion pour permettre aux forces de l'ordre de cibler des contrôles de bagages. Sur ce dernier point le refus a été catégorique : "C’est une exigence inappropriée. Les compagnies aériennes ne peuvent pas laisser deux places vacantes à l’aller comme au retour. Ces sièges seraient réservés aux personnels de l’aéroport qui auraient pour mission de fouiller les bagages à main et le corps tout entier des passagers en cabine durant le vol", a expliqué l'un des interlocuteurs du ministre à Madagascar-Tribune.