Le sous-sol de Madagascar renferme des trésors, dont l'or. En 2024, il est impossible de savoir précisément le nombre d'orpailleurs, mais ils sont des milliers si l'on se réfère à 2006. Cette année-là, l'état avait tenté de réglementer la pratique. En quelques jours, 40 000 cartes avaient été distribuées.
Il y a quatre ans, non, sans mal, le gouvernement a repris la main sur cette ressource. Toutes les mines, "illégales", ont été fermées et le matériel saisi. En 2022, le ministre des Mines et des Ressources, Olivier Rakotomalala estimait, écrit RFI, que 7 tonnes d'or échappait, chaque année, aux comptes de l'Etat.
En 2024, à peine réélu à la présidence de la République, Andry Rajoelina, a confié la mission, au même représentant de son gouvernement, d'exporter 500 kg d'or tous les 100 jours. Ce minerai deviendra lingot et reviendra dans les coffres de la banque nationale assurant ainsi les garanties financières de l'Etat pour emprunter sur les marchés.
L'or redevient la valeur refuge
Les tensions internationales de ces derniers mois et l'incertitude qui règne sur de nombreux marchés, ont réorienté les flux financiers vers l'or. L'once grimpe de manière constante, depuis des semaines.
Le métal jaune n'était plus la valeur refuge depuis 1971, mais il l'est redevenu à marches forcées.
La hausse, des taux d'emprunts à (+ ou -) 3% de la Banque centrale européenne, et l'annonce de la Réserve fédérale américaine concernant une baisse anticipée de ses taux d'intérêts sont à l'origine de la méfiance des marchés.
La Grande île compte profité de cette aubaine en accélérant les exportations aurifères. Si les cours grimpent, une partie pourra alors être vendue pour renflouer les caisses. L'Etat qui envisage l'implantation localement d'une raffinerie d'or afin de valoriser directement cette ressource, révèle L'Express de Madagascar.