Un couple de passeurs malgaches, âgé d’une quarantaine d’années, a été interpellé en fin de semaine dernière à Tsarabaria, localité située sur la côte Nord-Nord-Est de la Grande île à une centaine de kilomètres de la pointe Nord du pays.
Ces deux personnes étaient activement recherchées depuis plus d’un mois. Elles sont poursuivies par la justice pour : "Embarquement illicite et transport clandestin, homicide involontaire des passagers vers Mayotte", écrit Sud-Ouest via l’AFP.
Dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 mars 2023, une embarcation transportant plus 60 migrants chavirait au Nord de Madagascar, rappelle AfricaNews. Elle devait rallier Mayotte, 101ème département français, objet de toutes les convoitises des candidats à l’exil vers la France, qu'ils viennent des Comores ou de Mada.
Au final, les secouristes ont recueilli 34 corps sans vie et sauvé une trentaine de naufragés. Mais combien étaient-ils vraiment ?
Jugé prochainement à Diégo-Suarez
L’homme et la femme à l’origine de cette tragédie, ont été placés en détention. Ils seront jugés dans la semaine à Diégo-Suarez avec quinze complices. Tous sont suspectés d’avoir contribué à l’organisation du "voyage" tragique.
La lutte contre l’immigration clandestine ne trouvera jamais d’issue. Les candidats au départ sont toujours plus nombreux. En Afrique, aux Comores, à Madagascar comme au Sri Lanka, les migrants savent que ce voyage peut-être mortel, pourtant, ils embarquent. Les pays occidentaux renforcent les moyens et expulsent toujours plus de clandestins, pourtant le nombre de kwassa kwassa, de bateau de pêche transformés en transports de passagers augmentent !
La faim, la misère et l’espoir d’une vie meilleure sont les moteurs des postulants à l’immigration. Peuvent-ils être éradiqués par des contrôles et des reconduites à la Frontière ?