Tous les ans, les gendarmes de Madagascar démantèlent des trafics d'êtres humains. Ces dernières années, il était question de jeunes filles et de femmes qui partaient vers les pays du Golfe pour devenir des employées de maison. Souvent, c'était le cas, mais parfois, elles tombaient sur des employeurs pour le moins particuliers. De nombreuses jeunes filles rapatriées en urgence à Madagascar étaient devenues souffre-douleur ou objet sexuel.
Ces eldorados faisant facilement rêver (quand on vit dans une misère sévère). Cette fois, les trafiquants promettaient un avenir radieux en Chine. Elles étaient attendues, seraient choyées et épouseraient un homme bienveillant et riche. Sur place, le tableau n'était pas aussi idyllique.
"Certaines n'ont pas survécu"
L'Express de Madagascar écrit : "Selon leurs témoignages, elles ont été envoyées en Chine où elles ont été contraintes de se marier avec des hommes âgés. Leurs passeports ont été confisqués, les privant de toute sortie. Elles n’ont pas pu utiliser de téléphone et n’ont pu communiquer ni avec leurs parents ni avec d’autres personnes, que ce soit en Chine ou à Madagascar. Certaines d’entre elles ont enduré tant de souffrances qu’elles n’ont pas survécu."
Arrivées en Chine, les survivantes sont parfois mariées à des hommes âgés, mais également à des réseaux de prostitution comme le confie l'une d'elles au rédacteur : "Une femme est forcée d’avoir de nombreux partenaires".
Des plaintes anonymes et des informations précieuses de l'ambassade de Chine à Madagascar ont permis d'intercepter à l'aéroport d'Ivato, sept jeunes filles, originaires de Nosy Be, et d'arrêter cinq trafiquantes, écrit Midi Madagascar. Des mandats internationaux ont été émis par la justice malgache. Des suspects vont être appréhendés en Chine. Selon les premiers éléments de l'enquête, ce trafic aurait rapporté au réseau 10 à 25 millions d'ariary (5 056 €).