La guerre en Ukraine n'est pas l'unique raison de la crise économique qui touche l'économie mondiale. Ce conflit a accéléré la hausse des prix des produits importés à Madagascar, Maurice et La Réunion.
Le Fond Monétaire International (FMI) prévoit une inflation de 8,8% pour l'économie malgache, écrit 2424.mg. Ce chiffre semble anecdotique, pourtant, il aura des conséquences directes sur la vie des citoyens de la Grande île. La première concerne la production rizicole. Cette graminée est l'aliment de base dans de nombreux pays der l'hémisphère Sud.
Avec une augmentation de 220% des engrais importés, à Mada et dans de nombreux autres pays, la culture du riz devient impossible. Le constat est sans appel ! Sans engrais pas de riz…
Une usine d'engrais naturels
L'urgence est absolue. La solution, pour le gouvernement est une production locale d'engrais. Une usine va être construite. La production sera à base de produits naturels pour enrichir les sols des rizières. Elle débutera avant la fin de l'année, nous apprend Midi-Madagascar. Sur ce point comme de nombreux autres, Madagascar veut devenir autonome. Que ce soit pour le riz, les grains, les brèdes, la Grande île vise l'autosuffisance !
Le fret s'envole, les aliments fabriqués à base de blés flambent (NDLR : l'Ukraine est l'un des principaux producteurs.), les prix des énergies, sur le marché mondial, ont été multipliés par 4 et la liste ne s'arrête pas à ces quelques produits. Madagascar a mis en place des mesures de rationnement concernant plusieurs produits. Ces soudaines mesures restrictives sont relativement indolores pour les foyers déshérités.
Une crise prévue depuis le mois de juillet 2021
Pour amortir le choc, le gouvernement a augmenté les salaires les plus bas, des fonctionnaires. Cette hausse va compenser en partie l'inflation et soutenir, localement la consommation. La croissance annuelle devrait être de 16,4%, soit une augmentation de 8,9%, précise Madagascar-Tribune.
En fait, l'exécutif malgache était informé de la "possibilité" d'une crise économique en 2022.
L’Institut national de la statistique (Instat) avait déjà souligné, dans son rapport au mois de juillet 2021, des prévisions pour 2022, "qui afficheraient un taux moyen d’inflation dépassant la barre de 7%".
Finalement, le taux du FMI est 1,8% supérieur. Reste à savoir, si les sociétés privées vont suivre la politique gouvernementale en revalorisant les salaires afin de soutenir la croissance ?