Madagascar veut réduire le recours au mercure dans les exploitations aurifères artisanales

Le projet Planet Gold Madagascar sera officiellement lancé jeudi. Les promoteurs de l’opération ont reçu l’appui financier du Fonds Mondial pour l’Environnement. Huit millions de dollars ont été débloqués pour aider les agents de terrain à convaincre les orpailleurs artisanaux à ne plus utiliser de mercure, écrit Midi-Madagascar.

La toxicité de ce métal liquide n’est plus à démontrer. Il est inscrit sur la liste des maladies professionnelles depuis 1919.

Ce produit facile d’utilisation permet de débusquer la moindre pépite d'or. Il a la propriété de recouvrir instantanément le métal précieux d'une pellicule brillante. L’exploitant n’a plus qu’à brûler la fine couche pour vendre son trésor, nous apprend The Conversation.

Toxique longtemps dans l'environnement

Le gros problème du mercure est qu’il est néfaste pour les prospecteurs, mais pas seulement. Il ne disparaît pas des rivières ou de l'océan. S’il est avalé par un poisson d’eau douce ou d’eau de mer, il sera peut-être consommé par un être humain. À terme, l’accumulation de mercure dans le corps est mortelle. Être en contact avec ce produit provoque de très graves maladies, qui peuvent être fatales.

Quatre sites sont ciblés, dès jeudi : Andriafialava, commune rurale de Betsiaka, région Diana, le site d’Antanimbary, Commune rurale d’Antanimbary, région Betsiboka, le site d’Ambalamanasy, commune rurale Vohilava, région Vatovavy et enfin le site de Farezy, commune rurale Lazarivo, région Atsimo Andrefana.

L’objectif est de réduire l’utilisation de ce poison à 6 tonnes dans ces quatre mines d'ici cinq ans. Un défi que doivent relever les responsables du Projet Plat Gold Madagascar.