Mafate : une compagnie d'hélicoptères suspend les ravitaillements

Un hélicoptère au cœur du cirque. (Photo d'illustration).
Un arrêté préfectoral pousse certaines compagnies d’hélicoptère à cesser les ravitaillements du cirque. Les autorités imposent la présence d’une personne au sol pour pouvoir utiliser les hélisurfaces qui desservent Mafate. Les compagnies n’ont pas les moyens de recruter mais proposent une alternative.

Arpenter le cirque de Mafate, le cœur du parc national de La Réunion, c’est remonter le temps,
La suspension des ravitaillements par hélicoptère pourrait bien accentuer cette impression, renvoyant les giteurs et ses habitants des décennies en arrière, quand les marchandises arrivaient à dos d’hommes.

Regardez le reportage de Réunion la 1re :

Plus d’hélico à Mafate : Certaines compagnies, comme Mafate Hélicoptères assurent ne pas avoir les moyens de sécuriser les hélisurfaces.

De la dangerosité des hélisurfaces

Elles sont au nombre de cinq dans le cirque (Col des bœufs, Rivière des Galets, Dos D’âne, Deux bras et Bord Martin) et posent, selon l’arrêté préfectoral en date du 7 octobre 2022, des problèmes de sécurité.


Pour les autorités, les rotations des hélicoptères sur ces sites fréquentés par le public présentent des risques : rapprochement dangereux à cause des rotors, les  dégâts par effets de souffle, notamment la projection d’objets, sont aussi pris en considération.


En conséquence, la préfecture impose la présence d’une personne au sol, pour garantir la sécurité des personnes au décollage et à l’atterrissage des engins.

Les compagnies mises au pied du mur

Impossible pour chaque compagnie de mettre systématiquement au sol une personne supplémentaire. Pour Mafate Hélicoptère, qui compte 12 salariés, il faudrait en embaucher 15 de plus pour être opérationnel.

Les gérants des compagnies ont une solution commune à proposer : Le "helper" pourrait assumer cette fonction. Les helpers, ce sont ces assistants de vol,  embarqués dans les hélicoptères,  ils aident au treuillage et assurent la  sécurité durant les manœuvres. De plus, selon Daniel Box, gérant de Mafate Hélicoptère, les helpers dépendent déjà de la convention nationale du personnel au sol.

Un hélicoptère posé à Mafate

Néanmoins cette solution ne semble pas satisfaire la préfecture. Par voie de communiqué, elle rappelle qu'aucune décision de fermeture d'hélisurface n'a été prise et s'en remet au plan de sécurisation de l'aviation civile élaboré dès 2019  en concertation avec les compagnies et entériné le 7 octobre dernier.

En résumé, les prestataires de services, qui assurent le ravitaillement aéroporté ont été informé en amont de cette mise en conformité.

Selon la préfecture, toutes les compagnies n'ont pas cessé leurs activités. Ainsi, Hélilagon a indiqué mettre en œuvre les mesures demandées pour maintenir ses opérations.