Mathieu Caizergues : le parquet général demande l’abondon des charges contre les deux randonneurs

Mathieu Caizergues
Les deux randonneurs mis en examen pour « non-assistance à personne en danger » dans l’affaire de la disparition de Mathieu Caizergues pourraient bénéficier de l’abandon de toutes les charges, selon les informations du JIR.
 
Le procès des deux suspects dans l’affaire de la disparition de Mathieu Caizergues pourrait ne jamais se tenir. C’est ce que révèlent ce samedi 23 mars au matin nos confrères du Journal de l’île, en se basant sur les dernières réquisitions écrites transmises par le parquet général.

Mis en examen pour " non-assistance à personne en danger ", les deux compagnons de randonnée du gendarme disparu depuis 2017 pourraient bénéficier de l’abandon de toutes les charges qui pèsent contre eux.
 

Pas conscience d’un péril grave ?

Les deux randonneurs  ont-ils vraiment refusé de porter assistance à Mathieu Caizergues le 23 juin 2017, dans le sentier de La Brèche qui relie Mafate au Maïdo ? Pour le parquet général, la réponse est non.

D’abord parce que tous deux n’ont vraisemblablement jamais eu conscience de l’existence d’un péril grave : les appels échangés durant la remontée ne laissent à aucun moment penser qu’un accident ait pu se produire.
 
 

Déclenchement des secours tardif ?

Pourtant Mathieu Caizergues n’arrivera jamais à bon port. Dès lors, les deux compagnons de marche ont-ils trop tardé à donner l’alerte ? Là encore, le parquet général ne remet pas en cause leur bonne foi et considère qu’en dépit du délai, les deux hommes ont bien déclenché les secours.

D’ailleurs s’ils ont abandonné le gendarme, seul, sans voiture, c’est justement pour recharger leurs téléphones et donner l’alerte.

La balle est désormais dans le camp de la chambre d’instruction de la cour d'appel de Saint-Denis, si les réquisitions en faveur d'une nullité des mises en examen des deux randonneurs devaient être suivies, les deux randonneurs pourraient donc échapper à un procès.