Maurice : 24 maisonnettes détruites par un incendie

31 adultes et 18 enfants dorment, depuis mercredi soir, au sein du centre social Roma de Riche-Terre. Il ne reste rien de leurs maisonnettes en bois sous tôles qui étaient installées à Baie-du-Tombeau. Deux nouveaux nés ont été intoxiqués. Ils ont été hospitalisés en urgence.   
Le bilan est presque miraculeux. Deux bébés ont été intoxiqués par la fumée. Ils ont été admis aux urgences pour être placés sous oxygène. Leur état était stable selon les témoignages recueillis par L'Express de Maurice. Les dégâts sont matériels. 

Les familles qui étaient domiciliées là, ont tout perdu. Pendant quatre heures, leurs maisons et leurs "biens" ont été la proie des flammes. Ils n'ont plus rien. 
Le feu a éclaté à 8h30. Les sapeurs-pompiers ont mis 3/4 d'heure pour arriver.
 

La solidarité s'organise 

Le ministre du logement de l'île Maurice était sur place, mercredi, dès 10h30. Il a rencontré les sinistrés et les travailleurs sociaux. Les agents ont tenté de trouver des solutions d'urgence pour venir en aide aux 31 adultes et aux 18 enfants qui n'ont plus rien à se mettre sur le dos et plus de toit pour dormir. 

15, des 24 maisonnettes touchées par les flammes, sont totalement détruites. Les familles et leurs enfants ont été hébergées, provisoirement, au centre social Roma à Riche-Terre. Une solution minimaliste et provisoire. 
 

Des conditions d'hébergement succinctes

Mercredi soir, les victimes de cet incendie ont dormi à même le sol, avec pour seul matelas des tapis de yoga. Quelques-unes des victimes de ce sinistre sont parvenues à emporter un sac, des papiers, quelques vêtements, mais elles sont minoritaires. 

Tous ont besoin d'aide pour se vêtir, se laver, se nourrir. Les dons sociaux vont tenter de répondre aux besoins les plus élémentaires, mais seule la solidarité des Mauriciens permettra de soulager les maux des sinistrés. 
 

Les sapeurs-pompiers ont-ils tardé ?

Une polémique a éclos. Dès hier, les victimes et les témoins dénonçaient la lenteur avec laquelle sont arrivés les secours : "Les pompiers sont arrivés en retard et le réservoir d’eau n’était qu’à moitié rempli", ont confié les habitants en colère à L'Express de Maurice
Interrogé sur cette lenteur supposée, l'Assistant Chief Fire Officer, a expliqué : "ce retard était dû, en grande partie, à l'heure de pointe matinale qui correspond aux embouteillages, dans le secteur".