Maurice : Air Belgium ne desservira pas l’île sœur

Un Airbus A 330-243 (Archives)
Après le 3 octobre 2023, Air Belgium cessera les vols passagers à destination de l’île Maurice et de l’Afrique du Sud. 20 000 clients sont concernés selon la presse Belge. La compagnie aérienne du plat pays, qui connaît d’importantes difficultés financières, va se recentrer sur son activité cargo.

Mauvaise nouvelle pour les acteurs touristiques mauriciens. Air Belgium a officialisé, lundi 18 septembre 2023, qu’elle mettait un terme à son activité de transports de passagers dès le 3 octobre 2023. Pour éviter de mettre la clef sous la porte, les dirigeants ont eu recours à une procédure de réorganisation judiciaire. Les avions seront exclusivement dévolus au transport de marchandise.

La branche, transport de touristes et d’hommes d’affaires, est jugée "chroniquement non rentable" en raison de la concurrence sur le marché. La crise Covid, la guerre en Ukraine et la flambée des prix des carburants ont eu raison des finances de la compagnie.

En mars dernier, l’avionneur avait renoncé à ses dessertes des Caraïbes. Elle avait tenté de se relancer en prenant la direction de l’océan Indien. Les avions en surplus ont été mis à la disposition des filiales charter et cargo. Une réorganisation qui s’avère insuffisante, nous apprend DH net, comme la RTBF.

Un coup dur pour Air Mauritius


Lundi en fin de journée Air Belgium, qui ne disparaît pas, a publié un communiqué. Afin de répondre rapidement à toutes les questions, les équipes du service de communication vont publier une note sur le site internet de la compagnie afin d’expliquer comment les passagers lésés seront défrayés.

Cette défection tombe au pire moment pour Air Mauritius. Le 15 septembre 2023, la compagnie aérienne de l’île sœur s’est séparée de son directeur général, Krešimir Kučko et son adjoint, Jean-Laval Ah-Chip. Les deux responsables ont été remerciés par le conseil d’administration pour mauvaise gouvernance, écrit Défimédia. D’autres hauts cadres seraient dans le viseur. Tous sont suspectés d’avoir perçu des "faveurs" au détriment de la compagnie.

La compagnie aérienne de l’île Maurice qui tente de faire face aux vents contraires depuis deux ans parviendra-t-elle à encaisser ces nouveaux coups durs ?