Maurice : Aurore Gros-Coissy, condamnée à 20 ans de prison, libérée

Aurore Gros-Coissy libérée par la cour d’appel de Maurice. La jeune femme, aujourd’hui âgée de 27 ans, a été condamnée à 20 ans de prison fin janvier 2015. En appel, le 29 octobre 2015, les magistrats avaient noté des négligences des juges de première instance. 
La nouvelle était inespérée. Aurore Gros-Coissy avait été interpellée le 19 Août 2011 à l’aéroport de Plaisance avec dans ses valises 1680 comprimés de Subutex. Depuis le premier jour, la jeune française originaire de Saint-Romain-de-Popey dans le Rhône, affirme qu’elle ignorait transporter ces médicaments. Ce substitut d’héroïne est utilisé par les consommateurs d’opiacés de l’île sœur. La justice locale classe ces comprimés parmi les drogues dures et leur importation tombe sous le coup de la législation concernant le trafic de drogue.
 
Piégée par un « ami » mauricien
 
Fin Janvier 2015 soit trois ans et demi après son arrestation et de multiples passages devant les magistrats mauriciens en charge des investigations. Aurore Gros-Coissy était finalement condamnée à 20 ans de prison.
Son seul espoir résidait, donc, en la décision des magistrats de la cour d’appel.
Le 29 Octobre 2015, les juges ont souligné que leurs homologues de première instance n’avaient pas pris en compte tous les éléments de ce dossier.
Lors de son arrestation, l’accusée a accepté sans difficulté que l’on fouille sa valise. Effrayée, stupéfaite et en larmes elle avait affirmé dès le premier jour qu’elle ignorait transporter du Subutex. Elle avait expliqué avoir été piégée par un certain Tinsley Cornell qui lui avait remis les deux paquets de gâteaux dans lesquels la drogue était dissimulée.
 
4 ans à clamer son innocence
 
Depuis bientôt 4 ans, Aurore Gros-Coissy attendait d’être entendue, en vain. Les audiences, les interrogatoires, les procès se sont succédés d'espoirs déçus, en espoirs déçus, seule dans sa cellule de la prison de Beau-Bassin. Une geôle sous les tropiques qu’elle a quitté avec bonheur pour retrouver les premiers frimas de l’hiver qui touchent la région lyonnaise.
Le seul bémol, dans ce dossier pour Aurore Gros-Coissy, sera de ne pas avoir été reconnue innocente. Une innocence qu’elle n’a jamais cessé de clamer… 
Sa famille, ses amis avaient fait le déplacement, en compagnie d'un journaliste du Progrès-de-Lyon, pour entendre ce verdict qu'ils attendaient depuis bientôt 4 ans.