Maurice : Batsiraï a durement frappé les bidonvilles

Les cases en tôles des bidonvilles mauriciens ont été très abimées par le passage du cyclone intense Batsiraï. Le Père Gérard et plusieurs associations diocésaines de l'île sœur ont attiré l'attention de l'exécutif sur la situation de ces familles oubliées.

Les dirigeants de l'île Maurice doivent gérer 1 000 situations plus urgentes les unes, que les autres, en cette période de crise. Cependant, il est impossible d'ignorer la situation des familles les plus pauvres de l'île sœur. Elles sont appelées, improprement les squatteurs, car elles ont trouvé refuge dans des cases en bois sous tôles sur des terrains en friche. Oui, ces terres sont communales ou privées, mais ces pères et mères de familles, souvent nombreuses, étaient à la rue. 

En 2020, l'état avait engagé une vaste campagne de destruction de ces bidonvilles. Les habitants étaient invités à constituer, de toute urgence, un dossier auprès du National Housing Development Co Ltd. Si de nombreuses demandes ont été traitées, d'autres sont toujours en souffrance deux ans plus tard. Une situation que dénonce le père Gérard, les adhérents des paroisses de Sainte-Hélène, Bambou et l'Association Drwa enn lakaz.

Des familles perdues

 

Cité Malherbes, également surnomée cité Tôles, Riambel, Pointe-aux-Sables, Curepipe, Folle-Herbe, Bambous, La Ferme et Rivière-Noire sont quelques-uns de ces villages "illégaux". Les centres d'hébergement de l'île Maurice ont fermé leurs portes, ce dimanche 6 février 2022 à 4h du matin. Les occupants, pour l'essentiel des familles de ces endroits et quelques SDF, ont été invités à évacuer les lieux. Les malheureux sont donc rentrés chez eux. Un mot qui n'a pas franchement de sens quand le toit s'est envolé, quand il est impossible de s'appuyer contre un mur, sous peine de voir le château de cartes vous ensevelir. 

L'Express de Maurice a rencontré, ce lundi 7 février 2022, les occupants des "squats". Des témoignages poignants et des images qui se passent de commentaires !