Les prix s'envolent chez nous, comme chez nos voisins. Trop souvent, nous analysons les prix en roupie et en ariary à l'aune de l'euro. Les prix affichés nous semblent très abordables ! Nous oublions simplement le différentiel final, liés aux salaires versés en euro, roupie et ariary.
Les aides accordées, par le gouvernement mauricien pour chaque produit, semblent dérisoires. Cependant, ces 3 roupies pour une boîte de sardines, 10 pour une boîte de tomates, 38 pour un litre d'huile ou quarante-et-une roupies pour 500 gr de lait en poudre pour les nouveaux nés permettent de stabiliser les prix de vente et donc aux consommateurs de subvenir aux besoins de leur foyer. Cette solution ne gomme pas toutes les difficultés, de nombreux produits sont inaccessibles et les commerçants ont été contraints de faire des concessions, comme l'écrit Défimédia.
Une marge réduite
Les importateurs, comme les revendeurs mauriciens ont été contraints de revoir leurs marges à la baisse. Des négociations intenses ont été nécessaires entre le gouvernement et les représentants des entrepreneurs, pour parvenir à cet accord. Yusuf Sambon, directeur d'hypermarchés, explique : "Les prix au niveau mondial grimpent de manière conséquente. Et les subsides qu’offre le gouvernement soulagent les consommateurs, mais au détriment des importateurs. Nous faisons face à un manque à gagner, important, sur nos revenus. À titre d’exemple, j’ai récemment passé une commande d’un conteneur de sardines en conserve du Maroc. Le coût est en hausse 25 à 30%."
Les importateurs ont déjà revu leur stratégie globale avec la pandémie, mais cette nouvelle crise risque de devenir catastrophique pour les familles les plus pauvres, selon l'économiste, Pierre Dina : "La basse classe moyenne et les pauvres ont besoin d’aide", écrit L'Express de Maurice.