La préservation de l’environnement et des espèces concerne également les concombres de mer. Des cousins des boudins noirs qui pullulent dans le lagon font l’objet d’un trafic mondial. Nos holothuries de l’océan Indien, très prisées en Asie sont en danger.
Le 25 juillet dernier, les policiers de l’île Maurice ont saisi 1,6 tonne de concombres de mer séchés. Une marchandise vendue, sur le marché noir, 3 millions de roupies (33 174 €), écrit Défimédia.
La marchandise était stockée dans un entrepôt de La Gaulette. Les enquêteurs de la brigade criminelle, aidés de spécialistes du Fisheries Deparment, étudient la marchandise de contrebande pour connaître sa provenance, mais aussi savoir dans quelle condition elle était conservée. En clair : était-elle encore consommable ?
Une partie du réseau
Les investigations risquent de durer. Outre les bambaras (Ndlr : holothuries) les forces de l’ordre ont découvert une cargaison d’ailerons de requins. Ils estiment l’ensemble, ailerons et bambaras, à 8 millions de roupies mauriciennes (88 464 €).
En apprenant, cette nouvelle Judex Ramphul, président du Syndicat des pêcheurs, s’interrogeait : "Combien de requins faut-il tuer pour avoir la quantité requise d’ailerons ?" et, "Comment ces concombres de mer et ces ailerons de requin sont arrivés sur terre ?", écrit L’Express de Maurice.
La mise au jour de ce trafic n’étonne pas les professionnels de la mer. Ils constatent chaque jour que des espèces, hier abondantes se raréfient, "ce problème de trafic dure depuis longtemps. C’est l’une des raisons pour lesquelles le nombre de poissons est moindre. Le ministère de tutelle doit revoir le système de sécurité. L’environnement marin s’affaiblit de jour en jour, ainsi que le secteur de la pêche", conclue le représentant des pêcheurs mauriciens.