Maurice : Emnati se dissipe, mais les conséquences économiques sont importantes

Les services météo ont annoncé que l'avis : vent fort et forte houle sera levé à 10h, ce lundi 21 février 2022. Les conséquences d'Emnati sont, visuellement, modestes, mais les producteurs locaux de fruits et légumes auront du mal à se relever de ce second cyclone en un mois.

Dès la levée de l'avis de stade IV, des bazardiers de l'île Maurice se sont installés sur les trottoirs des villes pour vendre les fruits et légumes victimes d'Emnati. Si le vent et les précipitations ont épargné les infrastructures, ils ont fortement abîmé les cultures. Les champs, les serres, les arbres fruitiers ont souffert. Une partie de la production touchée est cependant commercialisable. Malgré les conditions météorologiques défavorables, dès qu'ils ont pu quitter leur domicile, les bazardiers se sont installés sur les trottoirs des principales villes de l'île pour vendre au plus vite les salades, brèdes et fruits, écrit L'Express de Maurice.

L'économie de nos voisins est en grande souffrance. Deux ans de Covid, une activité touristique en berne, des banques sous haute surveillance, une marée noire, deux cyclones et des tensions politiques, extrêmement fortes, sont autant d'explications à cette crise sans précédent. Dans ce marasme ambiant, la population tente de survivre.

Les pêcheurs doivent rester à quai

 

Les Mauriciens les plus modestes, agriculteurs, bazardiers, pêcheurs en canot et "béqueurs d'clef" sont sortis dès la fin de l'alerte IV pour trouver un emploi, de quoi gagner quelques roupies. L'augmentation des prix n'épargne pas un pays !

L'influence d'Emnati s'estompe, mais les rafales de vent et la houle n'ont pas disparu. La lever de l'alerte ne signifie pas la fin du risque. Des résurgences sont toujours possibles. Les pêcheurs professionnels doivent prendre leur mal en patience. Les sorties en mer sont déconseillées, tout comme les activités sur les plages et dans le lagon, précise Le Mauricien. Bref, les petits vendeurs et autres activités indépendantes liées au tourisme vont devoir patienter, au moins 24 heures.