L'île Maurice est inscrite, depuis ce jeudi 1er octobre 2020, sur la liste noire des pays suspectés de participer, indirectement, au blanchiment d'argent et au financement du terrorisme. Cette sanction met en danger ses services bancaires offshores, un secteur essentiel de son économie.
Décidément, cette année 2020 va rester graver dans l'histoire de l'île Maurice, après la crise de la covid-19 qui a engendré une crise économique sans précédent et obligé le pays à fermer ses frontières pendant 6 mois, voici que l'île sœur vient d'être inscrite sur la liste noire des pays suspectés de participer volontairement ou involontairement au financement du terrorisme et au blanchiment de l'argent "sale".
La menace était dans l'air depuis des mois. Le 19 juin 2020, l’Official Journal of the European Union fait état que la juridiction mauricienne est inscrite sur sa liste noire. Dans la foulée, les dirigeants de l'île Maurice se rapprochent de l'Europe pour plaider sa bonne foi et demander un délai afin de répondre aux exigences de l'Europe.
Cette démarche, l'île Maurice n'est pas l'unique pays à l'avoir effectué. En fait, presque tous ont tenté d'éviter cette inscription sur la liste noire. À côté de notre voisine, sont inscrits : les Bahamas, la Barbade, le Botswana, la Cambodge, le Ghana, la Jamaïque, la Mongolie, le Myanmar (ex-Birmanie), le Nicaragua, le Panama et le Zimbabwe précise Le Mauricien.
Certe, l'île Maurice n'est pas seule, mais cette "sanction" va accentuer sérieusement la crise de son économie. Le secteur bancaire et les échanges offshores étaient devenus la principale source de ses revenus et représentaient une part importante dans son PIB (Produit intérieur brut) comme le démontre l'analyse de la Banque mondiale.
L'île Maurice est donc obligée de réagir et de renoncer à l'opacité qui entourait son secteur bancaire. Elle doit se contenter d'être une île paradisiaque, mais ne plus être un paradis bancaire.
L'UE est d'ailleurs prête à aider, les pays inscrits sur la liste noire, à en sortir. L'Europe s'est appuyée sur les rapports du Groupe d'actions financières pour établir son listing et propose donc des solutions.
Nos voisins ont déjà réagi en adoptant 35 des 40 recommandations de l'UE, alors qu'en début d'années, seulement 14 des indicateurs étaient respectés. Une volonté et des actes qui permettent à Samade Jhummun, l'un des principaux acteurs de la remise en ordre des services financiers d'être très confiant : "Nous savons que la juridiction mauricienne sera retirée de la liste noire de l’UE dans un proche avenir", a-t-il confié à L'Express de Maurice.
La menace était dans l'air depuis des mois. Le 19 juin 2020, l’Official Journal of the European Union fait état que la juridiction mauricienne est inscrite sur sa liste noire. Dans la foulée, les dirigeants de l'île Maurice se rapprochent de l'Europe pour plaider sa bonne foi et demander un délai afin de répondre aux exigences de l'Europe.
12 pays inscrits sur la liste noire de l'UE ce jeudi 1er octobre 2020
Cette démarche, l'île Maurice n'est pas l'unique pays à l'avoir effectué. En fait, presque tous ont tenté d'éviter cette inscription sur la liste noire. À côté de notre voisine, sont inscrits : les Bahamas, la Barbade, le Botswana, la Cambodge, le Ghana, la Jamaïque, la Mongolie, le Myanmar (ex-Birmanie), le Nicaragua, le Panama et le Zimbabwe précise Le Mauricien.
Certe, l'île Maurice n'est pas seule, mais cette "sanction" va accentuer sérieusement la crise de son économie. Le secteur bancaire et les échanges offshores étaient devenus la principale source de ses revenus et représentaient une part importante dans son PIB (Produit intérieur brut) comme le démontre l'analyse de la Banque mondiale.
35 des 40 recommandations adoptées
L'île Maurice est donc obligée de réagir et de renoncer à l'opacité qui entourait son secteur bancaire. Elle doit se contenter d'être une île paradisiaque, mais ne plus être un paradis bancaire.
L'UE est d'ailleurs prête à aider, les pays inscrits sur la liste noire, à en sortir. L'Europe s'est appuyée sur les rapports du Groupe d'actions financières pour établir son listing et propose donc des solutions.
Nos voisins ont déjà réagi en adoptant 35 des 40 recommandations de l'UE, alors qu'en début d'années, seulement 14 des indicateurs étaient respectés. Une volonté et des actes qui permettent à Samade Jhummun, l'un des principaux acteurs de la remise en ordre des services financiers d'être très confiant : "Nous savons que la juridiction mauricienne sera retirée de la liste noire de l’UE dans un proche avenir", a-t-il confié à L'Express de Maurice.