Maurice : l'avenir économique dépend, en grande partie, du vaccin

L'île Maurice comme de nombreux autres pays de la planète espère que le vaccin contre la Covid-19 va mettre fin à cette pandémie. Les rebonds successifs ont fragilisé les entreprises. Les hôteliers Mauriciens vont devoir fermer leurs portes. Le variant Sud-Africain inquiète !

La lutte contre la pandémie de Covid-19 est loin d'être gagnée. Les campagnes de vaccination ont débuté dans le monde. Elles représentent un espoir pour l'économie, pourtant l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) se veut très prudente. Dans ses derniers communiqués, elle estimait que la Covid-19 serait encore présente à la fin de l'année 2021. Pire des virologues s'inquiètent de l'apparition des variants sud-africain, britannique, etc. Ces modifications, permettront-elles aux vaccins d'être efficace ? La question est pour l'instant sans réponse et donc l'horizon économique incertain pour les dirigeants de sociétés. 

À l'île Maurice où le tourisme occupe une place essentielle dans l'économie du pays, la fermeture quasi-totale de l'aéroport et les conditions drastiques imposées, aux éventuels touristes pour voyager, sont un coup d'arrêt à leur business. Très sérieusement, Daniel Saramandif, président de l’Association of Tourism Professionnals (ATP) de l'île sœur, explique à Défimédia : "Afin de limiter la casse, certains hôtels devront fermer les portes, afin de stopper les pertes, car rester ouvert sans accueillir de clients implique des dépenses pour la maintenance".

Les taximan associés aux hôtels au bord de la faillite

 

En fait, pour nos voisins, comme dans des centaines de pays et chez nous, l'économie est désormais limitée. Le commerce de proximité et l'alimentation fonctionnent, mais pour les autres secteurs c'est clairement très compliqué et l'avenir reste sombre. D'ailleurs, Jean-Michel Pitot, président de l’Association des hôtels et restaurants de l’île Maurice (Ahrim), constate qu'il devient urgent d'avoir une ligne directrice pour se projeter dans un futur à plus ou moins long terme : "Il y a tellement de développements négatifs dans le monde entier. Plus il y aura des problèmes sur le plan international, plus cela va retarder la visibilité concernant le plan de relance de l’industrie". 

Les taximan mauriciens qui travaillent avec les hôtels sont à l'agonie. Ashpal Murrakhun, président de la Federation of Hotels Taxi Association (FHTA), explique : "Nous vivons actuellement sur le Self-employed Assistance Scheme de Rs 5 100 (106 €) accordé par le gouvernement. Mais cette somme est loin d’être suffisante. Selon lui, les propriétaires de taxi sont de plus en plus dans la mélasse avec leurs dettes qui s’accumulent. Ils doivent aussi faire face aux pressions de leurs créditeurs, notamment pour le leasing de leur véhicule, par exemple". Comme de nombreuses autres professions, ils demandent une extension des aides gouvernementales. Est-ce possible ?

Un séquenceur va être livré

 

L'île Maurice va recevoir très prochainement un séquenceur afin de déterminer si un passager, présentant des symptômes de la Covid-19, est porteur du variant. Six personnes ont été testées positives à l'île Maurice la semaine dernière. L'une, d'elles, arrivait du Zimbabwe, pays frontalier de l'Afrique du Sud précise L'Express de Maurice.


Selon les informations qui circulent sur les réseaux sociaux, ce pays fait face actuellement à une seconde vague. 
Le séquenceur est d'autant plus urgent que, pour l'instant, l'île Maurice n'a pas suspendu ses vols vers la Grande-Bretagne et l'Afrique du Sud, deux destinations où des "virus de la Covid ont muté". Ils sont très virulents et l'on constate un nombre malades en constante augmentation depuis plusieurs semaines dans les régions où ils circulent.