Maurice : un projet de la COI pour lutter contre les conséquences du changement climatique

Il suffit de marcher sur une plage de La Réunion, de l’île Maurice, de Madagascar, des Seychelles ou des Comores pour constater que doucement, mais inexorablement les plages reculent et les filaos sont déracinés. Le flux et le reflux des vagues laissent les racines à l’air libre. Combien sont déjà tombés où ont été coupés pour éviter un drame.

Le 23 novembre 2022, les différents représentants des états membres de la Commission de l’Océan Indien (COI) avaient rendez-vous à Flic-en-Flac pour définir les derniers contours du projet RECOS. Cette structure qui est financée essentiellement par l’Agence Française de Développement (AFD) et par le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) dispose de 10 millions d’euros, nous apprend L'Express de Maurice.

Une maison commune pour les scientifiques de la zone

Ce ne sera sûrement pas suffisant, mais cette somme offre la possibilité de lancer les études indispensables pour :

• Renforcer la gestion des écosystèmes marins et côtiers aux échelles régionales et nationales, tout en partageant les retours d’expériences
• Améliorer la coopération scientifique régionale sur les écosystèmes côtiers et favoriser la mise en œuvre de projets pilotes de restauration d’écosystèmes côtiers et de soutien à des filières d’exploitation durable
• Mettre en œuvre des plans de communication et de sensibilisation
• Enfin, veiller à la coordination, au suivi et à l’évaluation des différents projets.

Une urgence absolue

La COI tente depuis 35 ans de mettre en commun ses modestes moyens pour lutter contre ce défi immense, mais incontournable.

 Avec l’aide la France, de l’Union européenne, le secrétaire général de la Commission, Pr Vêlayoudom Marimoutou (ex-recteur de l’académie), espère que la mise en place du projet RECOS permettra de trouver les solutions indispensables pour préserver les écosystèmes : "Chaque projet et chaque initiative de la COI ont apporté des éléments de solutions à des problématiques biens précises : gestion durable des ressources marines, gestion des déchets, éducation environnementale, lutte contre la pollution, réduction et gestion des risques naturels, adaptation et atténuation des effets du dérèglement climatique."