Si l’Inde, le Pakistan et la Chine réduisent leurs exportations de riz, les prix vont inévitablement flamber. Nos voisins sont très inquiets des répercussions sur le marché mondial du riz suite aux sécheresses et inondations qui ont frappé ces pays ces derniers mois.
La production de riz, au niveau mondial, s’effondre. Sécheresse, inondations et maladies ont fortement impacté la récolte. On estime que 75 % des cultures ont été victimes des inondations au Pakistan et 25 à 30 % des rizières de l’Inde n’ont pas survécu à la sécheresse.
La Chine est également touchée par ce changement climatique, mais l’incidence sur la production rizicole n’a pas encore été dévoilée.
Cette difficulté n’est pas anecdotique. Les importateurs de riz à l’île Maurice ont pour obligation de privilégier le riz Basmati, comme l’explique à Défimédia, Anand Ajoodha, directeur de Funny Traders Co. Ltd : "Les importateurs mauriciens ne sont pas autorisés à importer du riz qui est brisé de plus de 10 %, sauf si le riz tombe dans la catégorie ‘riz ration’".
Des brisures de riz pour compenser ?
Cette photographie ponctuelle de la situation est préoccupante, mais elle n’est pas encore inquiétante. Les importateurs affirment être en possession d’un stock suffisant : "Pendant les deux prochains mois".
Cependant, d’ores et déjà, ils craignent une raréfaction du riz basmati et une envolée des prix. La hausse est de 5 à 10 % depuis deux semaines, mais de combien sera-t-elle avant Noël ?
À La Réunion également le riz est à la base des repas. Cette fluctuation des marchés aura une incidence sur les prix de vente du riz. De combien seront les futures hausses ?
Les événements climatiques, loin de nos côtes, nous concernent désormais, directement. Les sécheresses et inondations dans les pays exportateurs de matières premières ont une incidence directe sur le panier de la ménagère, chez nous.