Maurice : le casse-tête de la Commission, thon océan Indien, entre préservation et économie

La Commission thon de l’océan Indien regroupe les pays de la zone au sens large. Les représentants de douze pays sont réunis à Maurice pour la semaine. Au cœur des discussions, la préservation de la ressource et de l’économie. Des sujets antinomiques qui semblent inconciliables.

La pêche industrielle du thon dans l’océan Indien devient un sujet sensible. Après des années sans quotas, ni restriction, les pays de la zone Sud-Ouest de l’océan Indien doivent trouver un chemin pour concilier économie et préservation de la ressource.

Depuis lundi et jusqu’à la fin de la semaine à l'île Maurice, sont assis autour de la table les spécialistes de l’Afrique du Sud, des Comores, de Madagascar, de la Tanzanie, des Seychelles, des Maldives, de la Somalie, du Yémen, du Mozambique, du Kenya, de la France et bien sûr de l’île Maurice.

En début d’année 2023 au Kenya, il avait été longuement question de diminuer le nombre de DCP sur les thoniers senneurs afin de limiter les captures. Une proposition qui avait été rejetée, rappelle L’Express de Maurice.

La coopération, mais aussi les DCP au cœur des discussions


Cette 27ème session de la CTOI des pays de la zone a débuté par un constat. Les douze pays doivent coopérer pour coordonner les actions de préservation de la ressource, mais aussi pour lutter contre les bateaux de pêche pirates et la pollution marine.

L'action commune en faveur d’une pêche durable implique une gestion de la ressource. L’utilisation de Dispositifs de Concentration de Poissons (DCP) est une question sensible pour les états dont la flotte est en partie composée de thoniers senneurs. La France, comme d’autres, est concernée. Elle avait rejeté la diminution du nombre de DCP.

Le sujet revient sur la table. Ces dispositifs sont considérés comme une menace pour l’avenir de la pêche au thon dans l’océan Indien.

Le World Wildlife Fund (WWF) demande une réduction de 30% des captures de thon albacore pour espérer sauver l’espèce, écrit Le Mauricien.

Les négociations prendront fin, vendredi 12 mai 2023.