Ce n'est pas un hasard, si cette hausse de 10% des prix des carburants a été officialisée par le gouvernement de l'île sœur dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 mai 2022, à minuit précise.
L'exécutif redoute la colère des citoyens. Á la mi-avril de cette année 2022, suite à la précédente augmentation, de nombreux incidents ont éclaté dans des quartiers populaires. Cette fois, qu'elle sera la réaction des Mauriciens ?
Le ministre des Transports a tenté d'expliquer aux journalistes présents que le gouvernement n'avait pas d'alternative : "Nous vivons dans une situation inédite voire sans précédent. Même des institutions comme le Fonds monétaire international, la Banque mondiale entre autres avaient prévu cette hausse suite aux hostilités entre la Russie et l’Ukraine," explique Alan Ganoo à Défimédia.
Pourquoi démentir l'alerte de l'opposition ?
La situation internationale, l'absence de compensation des pays producteurs de pétrole, la flambée du cours des énergies depuis près d'un an, l'arrêt des exportation d'huile de palme de l'Indonésie (biocarburant), sont autant de facteurs audibles, mais pourquoi démentir l'alerte de l'opposition concernant l'imminence d'une nouvelle augmentation ?
L'Express de Maurice écrit : "Cette hausse avait été annoncée et dénoncée par Xavier-Luc Duval depuis la semaine dernière (puis ce matin encore), démentie par la STC, mais au final hélas, le leader de l’opposition avait bien raison".
Cette communication, pour le moins erratique, va affecter inévitablement la confiance de la population en ses dirigeants. Le ministre en charge des Transports est -il audible, quand il justifie le maintien des taxes sur les produits pétroliers pour alimenter les caisses de l'Etat ?
Avec cette troisième hausse des prix depuis le début de l'année 2022 : l'essence s'affiche depuis minuit à Rs 74,10 (1,63 €) le litre contre 67,40, mercredi. Le Diesel passe de Rs 49,60 à Rs 54,55 (1,20 €), confirme Le Mauricien.