Quatre espèces de thons de l'océan Indien sont menacées d'extinction. Des chaînes de supermarchés britanniques et européennes annoncent leur intention de boycotter l'achat de ces poissons, si un moratoire pour la gestion de la ressource n'est pas signé par la Commission de l'océan Indien.
Le thon jaune (albacore), le big eyes (obèse), le thon blanc (germon) et la bonite kalou (bonite à ventre rayée) de l'océan Indien sont en danger. Les stocks s'effondrent selon les études des organisations non-gouvernementales, comme Green Peace, qui luttent pour la protection de l'environnement. Cette sonnette d'alarme a été entendue en Grande-Bretagne et en Europe où les supermarchés, principaux clients des pêcheries basées à l'île Maurice, ont annoncé leur intention de réduire, voire d'arrêter, d'acheter du thon sans un moratoire précis sur la pêche de ces espèces dans notre région.
La Commission de l'océan Indien est directement visée par cette menace de boycott. La première alerte a été lancée par les "clients" en 2015. En l'absence de mesures, ils ont décidé d'agir en 2017 en réduisant de 40% leurs importations d'albacores. Cette première action n'ayant pas incité la Commission à intervenir, Princes et IBL Seafood, deux des principaux clients, ont tenté de sensibliser le gouvernement mauricien à agir écrit Inside News.
Les ONG environnementales telles que la World Wildlife Fund (WWF), Pew Charitable Trusts, International Pole and Line Foundation (IPNLF) et ISSF (International Seafood Sustainability Foundation) dénoncent cette situation depuis 2016. Il y a quatre ans, Le Monde s'interrogeait sur l'avenir du thon jaune de l'océan Indien et soulignait que le point de non-retour serait atteint dès 2017. Pourtant, rien n'a été fait ! Pire, c'est en 2017 que la pression s'est accentuée sur la ressource.
Aujourd'hui, l'albacore, le thon obèse, mais également la bonite à ventre rayé sont en danger. Ils ont été placés sur la liste des espèces menacées d'extinction. Les stocks de germon sont un peu plus dense, mais là encore la pression devient très forte. L'apparition des thoniers senneurs dans l'océan Indien a fragilisé toutes les espèces pélagiques comme l'écrivait en juin 2016 Science et Avenir. Les filets qui entourent les DCP de ces bateaux emportent le banc de thon et leurs prédateurs, sans la moindre distinction.
À la Réunion, l'Ifremer a déjà lancé des études sur le sujet en 2018 et de nombreuses autres sont cours. Tous les spécialistes de la mer s'inquiètent pour la ressource dans les océans.
Très longtemps, les hommes ont pensé que la mer était inépuisable. Cependant, les années passent, les captures diminuent, en nombre et en taille. Des exemples similaires ont été constatés dans d'autres mers et avec d'autres poissons. La surpêche est une réalité qui oblige à la mise en place de quotas pour préserver l'avenir de cette filière.
Dès 2018, les prélèvements ont permis d'établir que l'avenir de l'albacore devenait incertain. Les stocks étaient déjà dans le rouge à cette date. Pour les trois autres espèces, la dérive vers ce point de non-retour est entamée, mais pas encore définitve. Il est possible d'agir de manière moins brutale que pour le thon albacore dont la survie dans l'océan Indien est désormais en question. La Commision de l'océan indien chargée de la gestion de la pêche se penchera sur ces dossiers urgents, du 2 au 6 novembre 2020.
La Commission de l'océan Indien est directement visée par cette menace de boycott. La première alerte a été lancée par les "clients" en 2015. En l'absence de mesures, ils ont décidé d'agir en 2017 en réduisant de 40% leurs importations d'albacores. Cette première action n'ayant pas incité la Commission à intervenir, Princes et IBL Seafood, deux des principaux clients, ont tenté de sensibliser le gouvernement mauricien à agir écrit Inside News.
La surpêche a augmenté avec la mise en service des thoniers senneurs
Les ONG environnementales telles que la World Wildlife Fund (WWF), Pew Charitable Trusts, International Pole and Line Foundation (IPNLF) et ISSF (International Seafood Sustainability Foundation) dénoncent cette situation depuis 2016. Il y a quatre ans, Le Monde s'interrogeait sur l'avenir du thon jaune de l'océan Indien et soulignait que le point de non-retour serait atteint dès 2017. Pourtant, rien n'a été fait ! Pire, c'est en 2017 que la pression s'est accentuée sur la ressource.
Aujourd'hui, l'albacore, le thon obèse, mais également la bonite à ventre rayé sont en danger. Ils ont été placés sur la liste des espèces menacées d'extinction. Les stocks de germon sont un peu plus dense, mais là encore la pression devient très forte. L'apparition des thoniers senneurs dans l'océan Indien a fragilisé toutes les espèces pélagiques comme l'écrivait en juin 2016 Science et Avenir. Les filets qui entourent les DCP de ces bateaux emportent le banc de thon et leurs prédateurs, sans la moindre distinction.
Les supermarchés demandent des quotas pour préserver la ressource
À la Réunion, l'Ifremer a déjà lancé des études sur le sujet en 2018 et de nombreuses autres sont cours. Tous les spécialistes de la mer s'inquiètent pour la ressource dans les océans.
Très longtemps, les hommes ont pensé que la mer était inépuisable. Cependant, les années passent, les captures diminuent, en nombre et en taille. Des exemples similaires ont été constatés dans d'autres mers et avec d'autres poissons. La surpêche est une réalité qui oblige à la mise en place de quotas pour préserver l'avenir de cette filière.
Dès 2018, les prélèvements ont permis d'établir que l'avenir de l'albacore devenait incertain. Les stocks étaient déjà dans le rouge à cette date. Pour les trois autres espèces, la dérive vers ce point de non-retour est entamée, mais pas encore définitve. Il est possible d'agir de manière moins brutale que pour le thon albacore dont la survie dans l'océan Indien est désormais en question. La Commision de l'océan indien chargée de la gestion de la pêche se penchera sur ces dossiers urgents, du 2 au 6 novembre 2020.