Maurice : première audition des présumés importateurs de zamal

36 kg et 42 kg d'emballages pour justifier la différence entre l'annonce du poids de deux chargements de zamal interceptés et finalement, réellement, pesés
Les Mauriciens, suspectés d’avoir importé en bateau 58 kg de cannabis de La Réunion, vont être entendus. Les complices présumés de Bryan Ricco, sont comme le professeur de kite surf, en détention provisoire. Ils seront les premiers à devoir répondre aux interrogations des inspecteurs de la brigade de la lutte contre les trafics de drogue.

Les auditions, concernant le présumé trafic de zamal orchestré par Bryan Ricco, vont débuter par les auditions de ses complices. Deux amis du professeur de kite surf sont en détention provisoire depuis une semaine.

Une incarcération préventive qui invite les primodélinquants à la réflexion. Ce laps de temps, avant une première audition, permet de délier les langues. Les avocats des prévenus ont indiqué au journal Le Mauricien, lundi, que leurs clients niaient toute participation à ce trafic.

Comme face au juge du tribunal de Bambou lors de leurs inculpations, ils clament leur innocence. Ils ignoraient que Ricco avait convoyé 58 kg de marijuana depuis l’île sœur.
Cette version, va-t-elle évoluer ? Il est fort probable que les inspecteurs disposent de la liste de leurs appels GSM, voire de leurs textos.

Une saisie de 100 kg dont 42 d’emballages


La saisie de 58 kg de cannabis, la semaine dernière, relance la polémique concernant les effets d’annonces des services de police.

La presse mauricienne s’interroge comment une saisie de 100 kg de zamal peut finalement peser 58 kg. Le service de communication des forces de l’ordre aurait justifié cette différence en soulignant que la marchandise était emballée dans 42 kg de plastique, scotch, et sacs de voyage…

Ce n’est pas la première fois que l’écart entre la quantité de drogue saisie et finalement pesée pose question, nous apprend L’Express de Maurice.

En 2017, l’Inspection des services judiciaires avait été chargée d’enquêter sur le différentiel entre l’annonce des 135 kg interceptés et les 99 kg finalement pesés

Comme cette année, la différence était liée au poids de l’emballage et au matériel de pesage, défectueux.
Cinq ans plus tard, les explications sont-elles identiques ?