Maurice-Réunion : les trafiquants viennent chercher du zamal et du Crystal Meth

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Le Crystal Meth, drogue de synthèse, surnommée cocaïne du pauvre, fait des ravages à Maurice. Il serait importé d’Afrique du Sud en passant par La Réunion, d’où le nombre de speeds-boats échoués ces derniers mois sur nos côtes. Les trafiquants n’importent pas seulement du zamal.

La consommation de drogues dures, dans l’île sœur, est devenue le principal problème sociétal. Les ravages sur la santé de l’héroïne, de la cocaïne et du LSD, ne sont plus à démontrer. Ils sont connus et peuvent être combattus. L’inquiétude de tous les intervenants dans la lutte contre les addictions s’appelle le Crystal Meth ou méthamphétamine en cristaux.

Ce produit de synthèse, fabriqué dans des laboratoires clandestins à partir de produit chimique ressemble, une fois en poudre à de la cocaïne, d’où son surnom : cocaïne du pauvre, mais elle est encore plus addictive et ravage la santé des consommateurs en quelques mois.

Les autorités chargées de lutter contre ce trafic estiment que la recrudescence de speed-boats échoué sur les côtes réunionnaises est liée à ce trafic en plus du zamal, écrivait dimanche 16 juillet, Défimédia.

Un réseau installé dans le Nord de Maurice


Jusqu’à présent, à La Réunion, les autorités estimaient que ces hors-bords venant de l’île Maurice étaient uniquement utilisés par des trafiquants de zamal. Une théorie confortée par les saisies et les arrestations effectuées par les gendarmes.

Cette nouvelle lecture des faits justifierait, le nombre de speed-boats qui viennent dans nos eaux. La Meth est un produit très addictif, bon marché et qui serait facile à produire.

En fin de semaine dernière, les policiers mauriciens ont interpellé les "propriétaires" du bateau abandonné sur la plage de galets de Saint-Benoît. Les inspecteurs s’interrogent sur la source de revenus des deux suspects. Les deux hommes, âgés de 35 et 37 ans, sont poursuivis de complot pour blanchiment d’argent, écrit Le Mauricien.

Leurs portables ont été saisis et confiés à la police scientifique.

29,60 €, la dose de Meth


Les deux journaux parlent de trafiquants qui écouleraient leur marchandise dans le Nord et l’Ouest de l’île Maurice. Ce point commun n’est pas anecdotique, car selon le rédacteur de Défimédia, c’est justement dans le Nord que l’on trouve le plus de Mauriciens accros à cette drogue. Elle circule dans les rave parties, les discothèques et les clubs de strip-tease de cette région.

Une dose de Meth serait vendue 1 500 RS, soit 29,58 €.

Les consommateurs de Meth recherchent ce produit pour les effets qu'il procure, au début : augmentation de la libido, de l'acuité visuelle et auditive. Avec le temps et à très forte dose, la Meth provoque des crises de paranoïa et des hallucinations très graves qui obligent les proches à faire hospitaliser le consommateur.