Maurice : un policier interpellé pour trafic de cocaïne

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Un policier de l'île Maurice, âgé de 26 ans, a été interpellé pour trafic de drogue. À son domicile, les inspecteurs ont saisi 80 sachets de cocaïne, prêts à être vendus, et 40 grammes en vrac. Des dossiers similaires sont révélés chaque jour dans le monde. Ils illustrent les dérives de la corruption généralisée, selon des rapports de l'ONU et de la Banque Mondiale.

Un policier mauricien, âgé de 26 ans, a été appréhendé, pendant le week-end, à Cascavelle pour trafic de drogue. À son domicile, ses anciens collègues ont découvert 56 sachets contenant 1,4 gramme de cocaïne (80,4 g) prêts à être vendus, mais aussi un pochon refermant 46,6 grammes et une balance électronique sur laquelle la scientifique a relevé des traces de drogue.

Le suspect a été traduit en justice au tribunal de Bambous avant d'être placé en détention provisoire. Il reviendra devant le magistrat, le 10 juin prochain, écrit Le Mauricien.

Ce n'est pas la première fois qu'un policier de l'île Maurice est impliqué dans ce genre de dossier et des affaires similaires sont révélées tous les ans dans une grande majorité de pays. Elles impactent la confiance des citoyens dans le fonctionnement des Etats et symbolisent les dérives mondiales des sociétés.

Une convention de l'ONU contre la corruption

Cette affaire est anecdotique devant l'ampleur du trafic de drogue qui touche l'île sœur, entre autres. Elle illustre les rapports publiés par l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime. Depuis 2005, l'ONU tente de sensibiliser les dirigeants à ce fléau, mais sans succès.

Les pots-de-vin (1 000 milliards de $), le détournement (2 600 milliards de $) soustraits aux budgets des Etats détournés du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) et la corruption estimée à 10 fois cette somme concourent aux dérives des sociétés. Ces pratiques touchent toutes les strates de la société et mettent en péril les démocraties.

Ces sommes auraient dû servir à acheter de la nourriture, construire des logements, des écoles ou aider les démunis, écrivent les rédacteurs.

La dérive personnelle de ce policier mauricien est l'excroissance d'un phénomène plus large, concluait la Banque Mondiale le 13 juin 2018.