L'électricité à Maurice, comme à la Réunion, est produite, pour l'essentiel, grâce au fuel lourd. L'hydroélectricité, l'éolien, le solaire et la biomasse sont des apports de plus en plus importants, mais encore insuffisants.
Logiquement, la question de l'augmentation du prix du kilowattheure se pose quand les prix des carburants s'envolent à la pompe. Les dirigeants politiques peuvent retarder la hausse, mais elle finit par s'imposer.
Le 5 mars 2022, Joe Lesjongard, le ministre des Services publics de l'île Maurice, avait signalé que la Central Electricity Board (CEB) travaillait sur une nouvelle grille tarifaire.
Des cadeaux et une facture
Il avait expliqué que cette augmentation était liée à la guerre en Ukraine, mais aussi à la crise Covid. "Des factures électriques ont été annulées pour permettre aux foyers les plus pauvres de survivre, des remises de 10 à 80% ont été accordées, des rabais de 200 roupies ont également consentis sur des centaines de factures", écrit L'Express de Maurice.
Il est question d'une hausse de 30%. Le ministre a démenti cette "information", mais avec le temps, elle prend corps.
Elle serait justifiée par la flambée des énergies sur toutes les bourses du monde, mais aussi par des investissements importants effectués par CEB avant la crise Ukrainienne.
Au parlement, l'opposition a interrogé l'exécutif sur l'utilisation des 28,7 milliards de roupies mauriciennes qui étaient conservées par la Central Electricity Board, pour prévenir une éventuelle hausse des prix : "Cette question est prématurée, Monsieur le Président, Monsieur. En temps voulu, nous dirons ce que nous ferons".