Maurice : une mère vend un terrain pour régler le séjour, dans une clinique privée, de sa fille décédée

Une plainte a été déposée en justice par la mère de Marie-Christelle. Cette Mauricienne, âgée de 37 ans, est décédée au début du mois d’octobre 2022, des suites d’un cancer.
La famille de la jeune femme, malgré la douleur et le deuil, est en colère contre la clinique privée où elle a longuement séjourné.

En apprenant qu’elle est atteinte d’un cancer du col de l’utérus, l’habitante de Ville-Noire, décide de suivre les conseils de son médecin traitant et de se faire hospitaliser dans une clinique privée. Peu importe le prix, elle sera mieux prise en charge, pense-t-elle.

Malheureusement, cette assertion s’est révélée totalement fausse.

"Peu après le début de ses traitements et son admission à la clinique, Marie-Christelle et moi, nous constations que son état de santé se dégradait", par ailleurs, explique sa mère à Défimédia, "elle portait les mêmes vêtements depuis plusieurs jours. Pire encore, j’ai vu des fourmis qui marchaient sur ses draps qui n’avaient pas été changés."

Un transfert tardif 

Finalement, quelques jours avant d’être emportée par le cancer, dans un souffle Marie-Christelle demande : "Mama tir mwa depi la."

Il est déjà trop tard, mais ses proches veulent garder espoir. Elle est transférée à l’hôpital public. Lors de sa prise en charge, les médecins décident de consigner l’état dans lequel la patiente arrive, explique sa mère, Marie-Guiliane Remy : "La direction de l’hôpital a aussi émis un document certifiant que la patiente a été admise dans un état hygiénique déplorable."

La clinique privée, a-t-elle failli ?

Pour répondre à cette question, la mère de Marie-Christelle a porté plainte. Elle dénonce le manque d’hygiène. Elle estime qu'il pourrait être reproché un manque de soins et, plus globalement, d’attention.

Enfin, pour régler la facture du séjour de 600 000 RS (13 849 €), elle a dû vendre un terrain.