Maurice : une nouvelle hausse des prix inévitable

Les porte-monnaies se vident de plus en plus vite. Les crises successives (Covid, russo-ukrainnienne et israelo-palestinienne) ont des répercursions à l'autre bout de la planète. Une étude d’Afrobarometer sur les préoccupations des citoyens mauriciens en  2024 vient de confirmer que la cherté de la vie vient en tête de liste de leurs préoccupations. 

Le directeur général de StraConsult, Amédée Darga, qui vient de publier cette enquête d'opinion, admet interrogé par Le Mauricien : "Il n’y avait pas besoin d’enquête pour constater que la cherté grandissante du coût de la vie est la migraine des Mauriciens. Notre enquête n’a fait que le confirmer," mais relève que cette tendance lourde s'ancre chez les consommateurs des classes moyennes.

Les prix des fruits et légumes vont flamber

Ces crises vont obliger le pays à travailler en faveur de l'autosufficance alimentaire explique Rebecca Espitalier-Noël, directrice générale de FoodWise : "Les pauvres d’aujourd’hui, s’ils sont bien formés, créeront la richesse de demain. L’éducation et la formation professionnelle sont des éléments clé pour que la main-d’œuvre locale soit prête à saisir les opportunités offertes par les nouveaux secteurs économiques."

Dans les jours, voire les semaines à venir, une hausse des prix des fruits et des légumes est inévitable. Le canal de Suez ayant fermé, les délais de livraison s'allongent comme la route des navires de commerce. En passant le long de la côte égyptienne, le délai est de 20 à 25 jours. En contournant l'Afrique, les navires mettent 55 à 60 jours.

Naheed Koodruth, importateur de fruits, indique à Défimédia, "certains prix ont déjà été revus à la hausse : 1kg de pêche (de Rs 40 à Rs 75) ; 3 kiwis (Rs 100) et le melon (Rs 175 le kilo)."